Un grand rassemblement de l’association des natifs de Fianarantsoa (Fizafafi) s’est tenu samedi à Fianarantsoa. Devant la foule, la présidente nationale de l’association, Christine Razanamahasoa, a donné le ton au sujet des prochaines élections. Les voix de Fianarantsoa contre des sièges au sein du gouvernement.
«Jamais autant de monde n’a été aussi présent que ce jour (samedi ndlr) aux réunions de la Fizafafi », a indiqué la présidente nationale de l’association et non moins présidente de la Chambre basse, samedi au stade Don Bosco à Fianarantsoa, lors du grand rassemblement de l’association.
Toutes les régions étaient en effet représentées, notamment Amoron’i Mania, Matsiatra Ambony, Vatovavy, Fitovinany, Atsimo Atsinanana et Ihorombe. Une véritable démonstration de force de l’association à laquelle Christine Razanamahasoa a profité pour parler élections. Elle assure ainsi pouvoir donner les voix de Fianarantsoa au président actuel en échange toutefois de plusieurs sièges à Mahazoarivo et à Tsimbazaza.
« Nous allons vous donner nos voix mais pensez à nos enfants pour le développement de la province », a-t-elle déclaré face à la foule en faisant référence aux places à donner aux natifs de Fianarantsoa à la Primature et à l’Assemblée nationale. Christine Razanamahasoa a également fait savoir qu’elle ne veut plus de « diaspora » au sein du gouvernement.
« Fianarantsoa a énormément donné. Comme preuve, plusieurs nominations sont issues de la région lors du dernier remaniement. Nous espérons que Fianarantsoa aura au moins 10 ministres lors du prochain gouvernement », a-t-elle indiqué avec détermination. Pour elle, l’existence même de la Fizafafi a pour but de développer le pays. « Ne nous écartez pas et ne nommez pas la diaspora au sein du gouvernement. Nous sommes prêts à apporter notre contribution », a-t-elle poursuivi.
Le discours de Christine Razanamahasoa a été relayé à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux. Si certains étaient étonnés, d’autres semblaient comprendre la situation, face aux derniers événements, notamment l’épisode de la motion de censure avortée à Tsimbazaza récemment. Dans tous les cas, la présidente de la Chambre basse n’a pas manqué d’afficher sa satisfaction face au public venu en masse pour l’occasion.
T.N