Un toit pour s’abriter

Ce n’est pas encore officiel, mais il semblerait que le retour de Freddy, le dernier cyclone tropical qui a causé moult dégâts partout où il est passé (plusieurs régions ont figuré parmi ses victimes) dans le pays, est envisageable. Mainte­nant, après un passage dans le Canal de Mozambique, il aurait repris des forces.
Et cette fois-ci, ce serait le Sud-ouest et le Sud du pays qui se­raient me­nacés. Cela devrait éventuellement intervenir au cours de la première semaine du mois de mars. Donc, on a encore un peu de temps pour se préparer à sa réception com­me on l’a déjà fait lors de son précédent passage.
Quand on fait le bilan de ce passage à Madagascar, on peut dire, sans aucun doute, que les dégâts causés par Freddy sont importants surtout au niveau des infrastructures (stades, écoles, églises…). Il faudra beaucoup de temps pour effacer com­plètement les cicatrices qu’il a laissées.
Pourtant, on s’est pré­paré autant que possib­le au passage de ce cyclone. Mais quand on voit les bâtiments, officiels ou non (écoles, églises…), complètement décoiffés alors qu’ils étaient censés recueillir les sans-abri à cause du cyclone, il est temps que l’on pense à des solutions plus efficaces et durables.
Face à ce type de cataclysme naturel, il existe des constructions spécifiques qui résisteraient aux cyclones. Pour ce faire, nous de­vons apprendre de l’expérience de ces pays asiatiques qui sont, tout comme notre cas, exposés chaque année, aux aléas des cyclones.
Pour commencer, ceux qui habitent dans les régions exposées à ces types d’intempéries doivent se décider à construire des maisons d’habitation en dur. On sait bien que cela n’est pas à la portée de tous. Mais l’Etat devrait faciliter l’accès aux matériaux de construction.
Par ailleurs, les autorités locales doivent identifier dès à présent les emplacements les plus favorables qui ne risquent pas d’être submergés par la montée des eaux qu’il s’agisse de la mer ou autres (fleuves, rivières…) et conseiller la population à s’y installer.
Déplacer la population à chaque danger de cyclone n’est pas une solution à long terme. Ce n’est qu’un palliatif car chaque année, ce sera toujours le même scénario. On sait trop bien que chaque année, le risque de voir 2 à 3 cyclones passer est une réalité contre laquelle nous ne pouvons pas nous soustraire.
Bien évidemment, cette solution ne sera pas encore réalisable pour cette année. Mais on pourra l’envisager avant la prochaine saison cyclonique. La meil­leure des choses que l’on puisse espérer se­rait que tout le monde ait un toit sous lequel s’abriter en toute sécurité.

Aimé Andrianina

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