Dans le cadre d’une visite de courtoisie, la cheffe de la diplomatie malagasy, Yvette Sylla, s’est entretenue avec l’ambassadeur de la Fédération de Russie, Andrey Andreev, hier à Anosy. La question du conflit en Ukraine a été au centre des discussions.
«Madagascar n’a pas changé de position, nous ne prenons aucun parti», a déclaré, hier, la ministre des Affaires étrangères, durant sa rencontre avec l’ambassadeur de Russie Andrey Andreev. Et elle de poursuivre que la diplomatie s’inscrit dans la préservation de «l’intérêt de Madagascar» en faisant notamment référence aux effets de ce conflit sur le plan socioéconomique, plus précisément ses impacts sur la sécurité alimentaire et énergétique mondiale qui affectent directement la population malagasy.
L’autre point mis en avant par le ministère des Affaires étrangères concerne la préservation de la paix mondiale. A ce titre, la missive du ministère en date du 24 février rappelle que «Madagascar mène une diplomatie d’ouverture et entend encourager toute initiative favorable à la promotion et à l’avènement d’une paix globale et juste». Et c’est dans cette optique que la Grande île a choisi d’adopter la dernière résolution des Nations unies.
Au diapason
Pour rappel, cette rencontre entre la ministre des Affaires étrangères et le diplomate russe, intervient quelques jours après que Madagascar ait adopté une résolution lors d’une assemblée générale extraordinaire des Nations unies ayant trait à la situation en Ukraine. Une résolution qui se résume en gros à un appel au retrait des troupes russes d’Ukraine. Une initiative que Madagascar soutient, eu égard à ce qu’il y est question d’entretenir la paix et l’intérêt de la génération future. A ce titre, l’entrevue entre les deux personnalités a été aussi une occasion de se mettre au diapason. Et donc, une opportunité pour Madagascar d’éclaircir sa position de neutralité.
Jusqu’ici, en effet, au risque de froisser certaines sensibilités, Madagascar a toujours choisi cette option. «Madagascar réaffirme son souhait d’un règlement pacifique des différends et invite toutes les parties prenantes à s’abstenir de toute action qui menace la paix mondiale», note la missive du MAE sur ce point.
Rakoto