Une information qui risque d’écorner sérieusement l’avenir du pays mais qui, malheureusement, est en train de passer presque inaperçue. D’après une information rapportée par un quotidien local, la Grande île court à une catastrophe humaine en matière d’inemployabilité des jeunes.
Et pour cause, en dépit de l’existence de diverses offres d’emploi, il a été constaté que la majorité des jeunes ne sont pas employables. Des titulaires de doctorat à trente ans par ci, des maitrisards à vingt ans, par là. A croire que le monde est sérieusement en train de changer complètement.
Sauf que, aussi étrange que cela puisse paraître, pourtant, beaucoup de jeunes sont bardés de diplômes universitaires, mais ils ont du mal à accéder au monde du travail. Loin d’être une surprise, cette information invite cependant les responsables, étatiques ou au niveau du secteur privé,
à prendre leur responsabilité. Car, il y a un constat qui mérite réflexion au niveau des jeunes ces temps-ci: plus les universités fleurissent, plus le niveau des jeunes régresse.
Un paradoxe, dites-vous ? Effectivement, car, tandis que les universités publiques perdent irrémédiablement de leur valeur, à cause des manifestations et les insuffisances de moyens entre autres, les universités privées deviennent, pour leur part, des machines à sous. Au lieu de former une nouvelle génération d’« érudits » et d’«experts », la plupart ne doivent leur existence qu’à la participation mensuelle, ou annuelle c’est selon, de leur pensionnaire.
Plus grave encore, selon toujours le constat, «d’ici 2030, le pays sera composé à 60% de jeunes de moins de 25 ans dont 18% seulement atteindront les études supérieures ». Or, encore une fois, une grande partie d’entre ces derniers choisiront de devenir des fonctionnaires, tandis que l’autre moitié sera tentée par l’herbe qui se trouve être plus verte à l’étranger. L’heure est grave.
J.P