Les plaidoyers relatifs à l’éducation des filles et des femmes ont été renforcés lors de la Journée internationale de la promotion des droits de la femme, célébrée officiellement dans la capitale. La première dame, Mialy Rajoelina, a porté la voix de la gent féminine à cette occasion. L’appel s’adresse tout d’abord aux parents, puis à la communauté, aux responsables à tous les niveaux et à toutes les forces vives de la nation.
«Eduquer une fille, c’est éduquer une nation ». Mialy Rajoelina l’a soulevé dans son allocution durant la cérémonie de la Journée du 8 mars, qui s’est déroulée hier au stade Barea à Mahamasina. Cet évènement a vu la mobilisation de près de 600 associations féminines à travers le pays qui ont démontré leur détermination à aller de l’avant pour promouvoir leur autonomie et participer au développement du pays.
Des attitudes de battante que l’épouse du chef d’Etat n’a pas manqué d’apprécier et de reconnaître. « En ce 21e siècle, les femmes ne devraient pas être considérées comme des sexes faibles ou des décors pour les rues ou le foyer, comme l’a toujours défini la société depuis, car elles valent plus que ça tout en détenant des rôles et des places importants dans la société et la nation », a-t-elle soutenue.
Mais pour qu’elles puissent endosser ses responsabilités et prendre part au développement, la première dame a plaidé pour l’accès des filles à l’éducation. Cet appel est déjà soulevé dans le thème de la célébration de cette Journée internationale de promotion des droits de la femme : « Une fille éduquée, une femme autonome, garante du développement durable ». Dans ce sens, Mialy Rajoelina s’est adressée particulièrement aux mères de famille en les incitant à éduquer leurs enfants, y compris les filles.
« Nous constatons que beaucoup de femmes dépendent de leurs maris pour survivre. La majorité de celles qui sont concernées par une telle situation est des femmes qui se sont mariées précocement, car elles ont été exclues du système d’éducation alors qu’elles ont été à l’âge d’aller à l’école », a regretté la première dame.
Coups de pouce
Malgré les nombreux défis que les femmes devraient surmonter pour atteindre les objectifs, dont l’égalité des genres, l’épouse du chef d’Etat croit en leurs capacités. « A l’issue des visites et des différentes rencontres avec plusieurs associations de femmes à travers le pays, je reconnais que les femmes ont les capacités nécessaires pour promouvoir leur autonomie. Elles ont juste besoins de coups de pouce, à travers des renforcements de capacités et des appuis matériels pour leur permettre d’atteindre leurs objectifs et concrétiser leurs projets », a souligné Mialy Rajoelina. Raison pour laquelle des formations au profit de plusieurs centaines d’associations de femmes issues des 23 régions ont été programmées.
A cela s’ajoute la Caravane médicale, qui a été menée depuis 2020 pour permettre à la population, en particulier aux femmes, de mieux produire. Depuis le début de ce projet, 128.000 personnes ont bénéficié de soins et de traitements gratuits. Cette initiative va se poursuivre dans les districts.
Fahranarison