Chacun pour soi…

Chaque jour apporte son lot de malheurs dans le pays. Si ce n’est pas un camion trans­porteur de voyageurs qui se renverse sur la route reliant Taola­gnaro à Toliara entraînant la mort de presque une dizaine de personnes, c’est un boutre chargé de plus d’une quarantaine de voyageurs prévus en­trer clandestinement à Mayotte qui coule. Le bilan est lourd : Plus d’une vingtaine de passagers sont passés de vie à trépas.
Et si l’on redoute encore le retour éventuel du cyclone tropical Freddy cette semaine, il y a un danger réel imminent qu’il ne faut pas sous-estimer, c’est le retour en force du Covid-19. En effet, au cours de la semaine dernière, on a enregistré une hausse du nombre de nouveaux cas. Plus d’une cinquantaine ont été recensés. Bien sûr, on n’a pas encore atteint un niveau alarmant du nombre de nouveaux cas, mais toujours est-il qu’il faut rester vigilant.
D’autant plus que les rassemblements de personnes, pour quelle raison que ce soit, qui se sont déroulés ces derniers jours, sont favorables sont favorables à la propagation du virus. Il faut remarquer que plus personne ne songe à se protéger de cette ma­ladie, pourtant elle est toujours là. On constate que bien que rares sont les personnes qui portent encore un masque pour se protéger ou bien protéger les autres.
Et les rares personnes censées qui en portent sont regardées comme si elles venaient d’un autre monde. Ce phénomène est surtout évident dans les transports publics. Or c’est l’un des en­droits où le virus a le plus de chance de se propager. En effet, compte tenu de la promiscuité dans un car bien souvent bondé à bloc, il est facile pour le virus de se transmettre d’un sujet à un autre. Et il ne serait pas étonnant que le nombre de nouveaux cas augmente sensiblement et rapidement.
Même les responsables de la santé publi­que semblent avoir ou­blié que le coronavirus existe toujours dans nos murs. Toutes les mesures de prévention portant sur cette maladie commencent par une forte sensibilisation de la population à son sujet. Mais aujourd’hui, cette sensibilisation fait défaut. Tout au moins, on de­vrait encore ren­dre obligatoire le port de mas­que dans les transports publics.
Faut-il attendre que le nombre de nouveaux cas atteigne un niveau alarmant pour que l’on prenne enfin toutes dispositions nécessaires pour lutter contre la propagation du virus ? Face à un semblant
de démission des res­ponsables de la santé publique face au coronavirus, il importe à tout un chacun de prendre toutes les mesures adéquates pour prévenir cette maladie. Il est encore temps. Autre­ment dit, c’est le chacun pour soi.

Aimé Andrianina

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