Le naufrage en mer survenu au large d’Ankazomborona Ambilobe, continue de défrayer la chronique. Les sauveteurs ont repêché 11 autres corps hier, a-t-on appris d’une source auprès du groupement de gendarmerie Diana. Dans la foulée, la présumée organisatrice du voyage clandestin ainsi que le commandant de bord, sont identifiés et font l’objet d’un avis de recherche.
Ils sont cinq femmes, quatre hommes et deux enfants à avoir été découverts, hier, au large du Nosy Faly à Ampasimena, a-t-on confié. L’on a décelé des traces de brûlures sur les corps des victimes. Une marée de foule est venue sur place effectuer l’identification.
Plus d’un se demande : est-ce que l’embarcation a explosé ou a pris feu ? Pourquoi les victimes se sont-elles fait brûler ? D’ailleurs, c’était le cas également de la femme enceinte retrouvée à l’hôpital d’Ambilobe et placée actuellement sous haut surveillance.
En fait, elle est rentrée après avoir été secourue par les pêcheurs mais ses proches l’ont évacuée à l’hôpital. Ce qui a permis aux enquêteurs de l’identifier et la localiser. Après les soins, son bébé est hors de danger mais son traitement suit son cours.
La compagnie de gendarmerie Ambilobe d’indiquer que le type de l’embarcation reste encore à découvrir.
Les enquêteurs auprès du groupement de gendarmerie Diana sont parvenus à identifier l’organisatrice de ce voyage clandestin. Il s’agit d’une dame dénommée Suzette Be, âgée de 45 ans. Son dernier domicile est localisé à Begavo Ambilobe. La quadragénaire est soupçonnée d’avoir pris part à l’embarquement illicite des clandestins.
Son complice, un certain Ambroise Bema est domicilié à Ambilobe lui aussi. D’après les explications, celui-ci était le commandant de bord de la coque transportant les clandestins.
Par ailleurs, selon des indiscrétions, le coût de ce voyage risqué variait entre 5 et 12 millions d’ariary pour un adulte, contre 3 millions d’ariary pour un enfant. Un trafic juteux qui, d’après les bribes informations, n’est qu’une escroquerie dans le but de se faire de l’argent facile. Les migrants naïfs ont fait le voyage à leurs risques et périls, malgré le coût élevé.
Deux rescapés, retrouvés à Antsohihy
Deux autres survivants, ont été retrouvés à Antsohihy, a précisé le commandant de groupement de gendarmerie Sofia. Blessés et traumatisés, ils ont été évacués à l’hôpital Antsohihy. Ils avaient eux aussi des traces de brûlures. Les enquêteurs auprès du groupement Diana ont été encore en route, hier soir, pour Antsohihy afin de faire avancer les investigations.
L’Organisation internationale pour les migrations, a fermement condamné ce voyage clandestin. Elle va accompagner l’Etat malagasy dans cette lutte contre la migration clandestine. Le ministre de la Justice de dire que la justice sera rendue et que les responsables seront traduits devant la Justice pour répondre de leurs actes.
Lors de son déplacement à Ankazomborona, le lendemain du drame, le Premier ministre Christian Ntsay, a donné l’ordre d’élucider cette affaire dans un délai raisonnable d’une semaine.
Felana Michelle