650 millions d’ariary escroqués à Toamasina: les malfaiteurs se terraient à Antananarivo

La Section de recherches criminelles (SRC) de Toamasina a démantelé une bande d’escrocs de haut niveau ayant arnaqué, en début d’année, une société d’importation de riz en provenance de l’Inde. Les suspects ont été présentés devant le Parquet de Toamasina, hier.

Huit individus, à sa­voir quatre hommes et quatre femmes, ont été appréhendés dans cette affaire dont le préjudice s’élève à près de 650 millions d’ariary. Ils ont été tous retrouvés dans la capitale au cours des investigations des forces de l’ordre.
D’après la gendarmerie, les suspects ont convaincu au départ le responsable de la société de leur vendre les marchandises à un prix bradé avec un paiement en deux tranches dont la deuxième, à chaque nouvelle commande. Mais plus tard, ils ont eu recours au faux et usage de faux et à l’émission de chèque sans provision pour tromper l’entreprise.

Mode opératoire

Ils se sont rendus auprès du dépôt de stockage de la société pour discuter affaires avec le responsable et sont repartis avec des échantillons de riz.
Plus tard, les inconnus sont revenus avec d’autres personnes qui prétendaient être des entrepreneurs intéressés également par les produits de l’établissement, alors que c’étaient tous des complices.
Ils ont convaincu le patron de leur faire une remise vu qu’ils allaient prendre des tonnes de riz. Ils ont alors obtenu chacun la quantité des marchandises qu’ils voulaient en ne payant qu’une avance de la moitié du prix total.
Plus tard, ils sont revenus et ont payé le reste de l’argent de la première commande tout en récupérant une autre commande à payer prochainement. Cette manière de travailler a été acquise par l’entreprise qui a fait confiance à ses « clients ».
Effectivement, ces derniers sont revenus payer les arriérés de la dernière commande, mais par un chèque. Comme à l’accoutumée, ils sont repartis avec de nouveaux produits non payés.
Les jours passaient mais les inconnus n’ont plus donné aucun signe de vie, ainsi, le doute s’est installé chez le patron. Il a contacté ses collaborateurs mais a été ignoré à chaque fois. Les concernés n’ont même plus été joignables plus tard.
Pensant avoir été escroqué, le gérant de l’entreprise a fini par faire une déposition au niveau de la SRC au mois de janvier. Et voilà qu’un mois et demi plus tard, les enquêtes ont porté leurs fruits.

ATs.

Partager sur: