Une grande mobilisation a marqué le lancement de la Campagne des 100 jours d’actions en faveur des filles et des femmes, initiée conjointement par la première dame, Mialy Rajoelina, et la Banque mondiale. Cette campagne marque le début du renforcement du ralliement en faveur de l’autonomisation des filles et des femmes.
Les objectifs sont atteints. La Campagne des 100 jours « Une fille qui apprend, une femme qui gagne », lancée en novembre, en vue de créer une plus grande prise de conscience sur l’importance de l’autonomisation des filles et des femmes, a porté ses fruits. Elle a rassemblé de nombreuses initiatives en faveur de l’éducation des filles, d’une meilleure participation des femmes au marché du travail et de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).
Suivant le bilan communiqué hier à l’occasion de la cérémonie de clôture de cette campagne, qui s’est déroulée à l’Hôtel Carlton, « 18 associations et entreprises ont répondu à cet appel en menant des actions fondées sur ces trois piliers ».
Dans ce cadre, l’Association Fitia, présidée par la première dame, Mialy Rajoelina, a formé au moins 500 femmes, chacune équipée de kit de démarrage. Ces dernières sont prêtes à se prendre en main. C’est également le cas des femmes victimes de VBG qui ont été réinsérées dans le milieu social et professionnel grâce à une collaboration avec Nexta.
Pour sa part, le Groupement des entreprises de Madagascar (Gem) a mis en place une formation des femmes dans les entreprises et éventuellement de leurs filles sur la santé reproductive. Une centaine de femmes en 100 jours et 1.000 tout au long de cette année en ont profité.
Canal Plus Madagascar a également investi dans cette campagne, notamment par la diffusion de film documentaire qui met en lumière les étapes de reconstruction et de réinsertion sociale des femmes victimes de violences…
Engagements continus
La fin de cette Campagne des 100 jours ne traduit pas l’achèvement des initiatives en faveur des filles et des femmes. « Nous avons mis en marche la machine qui vise l’éducation des filles, l’autonomisation des femmes et l’éradication des VBG. Je m’engage à poursuivre cette initiative et vous invite à faire de même. Car nous savons tous que l’éducation est la seule voie qui mène à l’émancipation économique », a souligné l’épouse du Chef d’Etat dans son discours.
Pour sa part, la représentante de la Banque mondiale à Madagascar, Marie-Chantal Uwanyiligira, a soulevé
l’importance de poursuivre l’engagement y afférent en soulignant que les statistiques concernant les femmes sont encore accablantes. Sur ce, 1/3 des femmes ne savent ni lire ni écrire. Seule une femme sur 10 a un emploi dans le formel, 1/3 des femmes se disent victimes de VBG, 39% des filles âgées de 15 à 19 ans ont déjà eu des enfants… Notons qu’en ce moment, la Banque mondiale prépare un projet sur l’autonomisation des femmes à Madagascar.
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