Tout est sujet à débat et polémique. Après avoir fustigé la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et demandé la modification des textes électoraux, en vain, ils s’en prennent maintenant à la Haute cour constitutionnelle (HCC), cible des critiques virulentes des élus de l’opposition. Bien que ces députés n’appartiennent pas au même groupe parlementaire, à l’unisson, ils exigent la dissolution de cette instance judiciaire qui selon eux, n’est pas digne de confiance.
Etrangement, ces attaques à outrance, interviennent quelques jours après que cette juridiction n’a pas donné suite favorable à leurs requêtes, mettant en échec leur tentative de déstabilisation. D’abord en voulant poursuivre la motion de censure à l’encontre du Premier ministre, puis quand ils ont voulu la déchéance du président de la République.
Conscients qu’ils viennent de jouer leur dernière carte, ces politiciens tirent maintenant à boulets rouges sur la HCC qui ne fait qu’appliquer la Constitution écrite noir sur blanc. La vérité est dans le texte. Et quand ce n’est pas conforme au texte fondamental, ce n’est plus la peine d’en rajouter une couche. Après tout, l’histoire jugera.
A vrai dire, dans le but de décrédibiliser la HCC à mesure que l’élection approche, l’opposition adopte le même mode opératoire : le dénigrement et tentative de déstabilisation. Ils cherchent tous les moyens possibles pour faire capoter le processus électoral et reporter la présidentielle. Comme le calendrier électoral n’attend plus que l’aval du gouvernement et qu’un air de précampagne souffle déjà sur le pays, il faut dézinguer les organes électoraux et mettre à mal leur crédibilité. Mais le processus est déjà en marche et à l’allure où vont les choses, rendez-vous aux urnes.
Tsilaviny Randriamanga