Présidentielle : les politiques marquent dejà leur présence

Entre les tournées à travers les régions et l’affrontement verbal à distance entre les candidats potentiels à la prochaine présidentielle, les choses sérieuses ont déjà commencé. On n’attend plus que les déclarations officielles de candidature.

Si proche et pourtant encore si lointaine. Si les dates proposées par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) sont validées, soit le 9 novembre pour le premier tour et le 20 décembre pour le second tour, le début de la campagne électorale devrait débuter vers la mi-octobre, c’est-à-dire trente jours avant le premier tour. Et selon la Constitution, un président sortant qui se présente à sa propre succession, démissionne soixante jours avant le premier tour. En un mot, il faudra s’attendre à ce que les déclarations de candidatures se fassent officiellement au dernier moment.
Sur ce point, le chef de l’Etat, Andry Rajoelina, prendra sûrement son temps. « En tant que présidente du parti Freedom, un des partis dans la coalition présidentielle, nous avons demandé officiellement à ce qu’il se représente, mais il ne s’est pas encore prononcé sur le sujet jusqu’ici », s’est contenté de déclarer la porte-parole du gouvernement récemment sur les ondes de la radio France internationale (RFI), tout en soulignant que « sa priorité (celle du président, ndlr), c’est la relance, le volet social».

Réunions

Sauf que, depuis quel­ques jours, les potentiels candidats enchainent les tournées qui ressemblent fort bien à des mobilisations des électeurs, pour ne pas dire à une campagne électorale. Lors d’un rassemblement politique hier, un élu a également demandé publiquement la candidature de son collègue à l’Assemblée nationale, Siteny Randriana­so­loniaiko. D’autres potentiels candidats, moins visibles ces derniers jours, mais s’activent aussi sur le terrain, sont déjà dans les starting blocks depuis belle lurette, à l’instar du président national du MMM, Hajo Andria­naina­rivelo ou encore de l’ancien président Marc Ravalo­manana.
Justement, pendant ce temps, d’autres candidats hésitent encore entre le choix d’une alliance ou de faire cavalier seul. D’après l’ancien président du Sénat, Rivo Rakotovao, sur le plateau d’une télévision locale hier, les deux anciens présidents Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimam­pianina ainsi que d’autres formations politiques se sont retrouvées, jeudi à Ambohi­ma­nambola. Le groupe in­siste encore, sur le manque de crédibilité des entités en charge de l’organisation des élections.

Rakoto

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