Malgré une amélioration apparente depuis les années 90, la prévalence de la malnutrition reste encore préoccupante à Madagascar.
Madagascar enregistre un taux de malnutrition chronique, à 40% actuellement, caractérisés par une disparité régionale entre les sexes, notamment sur les Hautes terres. D’après les résulats d’une enquête démographique réalisée en 2021, la prévalence atteint 43,6% chez les garçons contre 36,1 % chez les filles.
En 2016, l’Institut national de la statistique (Instat),a mené également une étude sur le coût de la faim, en
collaboration avec le Programme alimentaire mondial (Pam). Conclusion : chaque année, cette situation a fait perdre à Madagascar plus de 3.384 milliards d’ariary.
«Madagascar perd l’équivalent de 14.5% de son PIB», a fait savoir le directeur adjoint du Pam, Marc Regnault de la Mothe, lors du Symposium sur la nutrition hier au Carlton Anosy.
La malnutrition aigüe n’est pas en reste, car son taux ne cesse d’évoluer chaque année, en fonction des régions et des saisons. A plus de 10% dans plusieurs régions comme l’Anosy, 15% dans Androy, 10,2% dans Vatovavy, 12,4% dans Fitovinany, autant dans la Boeny et 11,3% dans l’Analanjirofo.
Symposium sur la nutrition
Ce contexte a amené l’Office national de nutrition (ONN), à organiser un symposium sur la nutrition, avec tous les acteurs ainsi que les Partenaires techniques et financiers (PTF). Les documents stratégiques de la nutrition, ont été également présentés à cette occasion, dont la Politique nationale de nutrition révisée 2022-2030 (PNN), le 4e Plan d’action national pour la nutrition 2022-2026 (PNAMN) ainsi que le Plan de suivi, évaluation, redevabilité et apprentissage pour la nutrition 2022-2026 (PSERAN).
«L’objectif est d’inciter le gouvernement, les PTF et toutes les parties prenantes, à prioriser et à accélérer la lutte contre la malnutrition afin de réduire de manière efficace et rapide ses effets sur la population», a indiqué le coordonnateur national de l’ONN, le professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle. Une signature d’engagement de tous les participants a clôturé le symposium hier.
Sera R.
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