Ambassade de Suisse : quand le cinéma s’inspire de la justice restaurative

Le film “Je ne te voyais pas”, réalisé par François Kohler, a été projeté vendredi au CanalOlympia Iarivo à Andohatapenaka, en présence des responsables du milieu carcéral. Le film documentaire met en avant la justice restaurative pratiquée en Belgique et au bénéfice des mineurs en Suisse. Après la projection, un échange-débat a eu lieu avec le réalisateur suisse.

«Je pensais que ce genre de justice n’est pas possible et pourtant, après avoir regardé ce film, je pense qu’elle apporte plusieurs avantages dans le secteur », a annoncé Me Maria Sylvie Raharinarivonirina, avocat à la cour. Elle a ensuite ajouté qu’à Mada­gascar, la justice pénale n’est pas efficiente, mais répressive, favorisant da­vantage la délinquance pendant et après la prison.
« Les mots arrivent à guérir », ajoute Hasina Ratsimi­vony, chef de service de la préparation à la réinsertion et de la rééducation auprès du ministère de la Justice, en insistant aussi sur l’importance de la réinsertion sociale. Et enfin, Sabine Lauber, conseillère principale aux Droits Humains au bureau du coordinateur ré­sident du système des Na­tions unies à Madagascar, a précisé que les prisons à Mada­gascar sont en surnombre, et la plupart des détenus ont commis des délits de la pauvreté. « Beau­coup sont en prison pour des vols de poulets… Nous pourrons nous demander qui sont vraiment les victimes ? »
Pour une Humanisation de la justice

La justice restaurative consiste au fait à prioriser la médiation, les échanges et rencontres entre les victimes et les auteurs du crime. Cette méthode met en avant l’Hu­manisation qui est l’un des principes des Droits de l’Homme. Elle est utile pour les auteurs du crime pour qu’ils soient puissent prendre conscience de leurs actes. Et surtout pour les victimes qui subissent une réhabilitation morale. « Mais elle n’est pas adaptée à tout type de crime », ajoute l’avocate.
«  J’espère que le film a une percussion auprès des concernés », annonce Rolf Stalder, ambassadeur de Suisse. En effet, le public ainsi que les intervenants demandent la diffusion de ce film documentaire de 75 minutes dans les écoles de magistrats, de polices… Cette projection est programmée dans le cadre de la tournée de films sur les Droits humains, un festival de film et Forum sur les Droits Humains, en Suisse.

Holy Danielle

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