Rideau sur la première édition du Salon des femmes entrepreneures de Madagascar (Safe) au Novotel Alarobia. Les organisateurs, l’association Femmes entrepreneures Analamanga (FEA) et le Groupement des femmes entrepreneures de Madagascar (GFEM), dressent un bilan « plus que positif ».
Startups, entreprises, groupements d’entreprises, plateformes d’échanges malagasy ou étrangers… Chaque participant au Safe 2023 y a trouvé son compte durant les trois jours d’exposition, de séances de partage d’expérience, de B to B, sur le thème « Résilience » et « Opportunités », pour mettre en avant 150 cheffes d’entreprises.
D’après Sambo Fanjanirina, une des fondatrices et non moins vice-présidente du GFEM Ihorombe, « nous avons saisi cette occasion pour étendre notre marché avec des produits spécifiques aux régions du Sud, dérivés du raketa comme le jus, vinaigre, huile végétale, savons… que peu de gens connaissent encore ».
Le GFEM Ihorombe regroupant une dizaine d’entreprises n’a pas conclu une promesse de ventes conséquente avec des exportateurs, suivant son attente. Néanmoins, ses membres se déclarent satisfaits d’avoir un carnet d’adresses bien fourni.
« Les visiteurs sont venus nombreux. Pour mon cas, je cherche à vendre. Mais, je n’ai pas trouvé des revendeurs. Malgré tout, la participation à ce genre d’événement est toujours bénéfique en termes de visibilité », a confié Domoina Rasamoelison, de l’entreprise Tatsimo Agroalimentaire. Cette entrepreneure aux côtés d’une quinzaine de chefs d’entreprises, a été sollicitée pour participer à ce salon par Business Linkage Program (BLP) – un programme lancé par la Banque africaine de développement (Bad) avec les banques commerciales locales pour soutenir la croissance des petites et moyennes entreprises du pays.
Objectifs dépassés
Outre les dirigeants d’entreprises et porteurs de projets, les incubateurs n’étaient pas en reste. Pour NextA, la plateforme entrepreneuriale du groupe Axian, « en tant que plateforme d’incubation, nous promouvons l’entrepreneuriat. Et, le Safe est une occasion pour nous de mettre en avant nos incubés et leurs produits… Nous leurs donnons la chance de prendre davantage contacts avec des clients, de propulser leurs business », a expliqué Herim Andriamahaleo, business development manager chez NextA.
Pour Hasina Ranaivo, vice-présidente de l’association FEA, le bilan du Safe est « plus que positif ». « D’abord puisque nous avons reçu l’appui venant de diverses entités. Nous avons eu nos 50 exposants aussi bien d’Antananarivo que d’autres régions et même des Seychelles, Comores et Djibouti. Surtout, nous avons dépassé notre objectif de 1.000 visiteurs pour les trois jours. Nous sommes à plus de 2.400 visiteurs », a-t-elle expliqué.
Des exposants ont épuisé leurs stocks au deuxième jour du Salon. Et, des contrats ont été établis entre exposants malagasy et étrangers. « Nous voulions mettre en place une plateforme pour que les entreprises puissent faire valoir leurs produits et leurs savoir-faire. Il y a eu des offres et des demandes », a-t-elle ajouté.
Outre le Women Business Forum, la FEA et le GFEM annoncent déjà la couleur de la prochaine édition.
Arh.