Audit du fichier électoral: Boycott de l’opposition

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a procédé depuis hier à l’audit du fichier électoral en vue de la présidentielle de 2023. Comme il fallait s’y attendre, l’opposition a boycotté le processus, et réclame plutôt l’audit du logiciel de gestion de la liste électorale.

La rencontre a à peine commencée qu’elle a déjà pris fin. Les partis de l’opposition ont manifesté leur refus de participer à l’opération et quitté la salle de réunion, après avoir lu un communiqué conjoint.

«Ce n’est pas le fichier électoral qu’il faut contrôler, mais le logiciel électoral lui-même», a indiqué le SG du parti HVM, Alain Rasambany en lisant le communiqué.

«Les électeurs peuvent encore s’inscrire sur la liste, ce qui implique qu’aucun audit ne peut être effectué sans base de données complètes», a-t-il ajouté. Présents à Alarobia, le Tim, le HVM, le MMM, C’Lera, le RMDM ou encore l’ARB., refusent ainsi de «valider une liste susceptible de créer des troubles auprès des citoyens».

Pour sa part, le député Jean-Eugène Voninahitsy a fait savoir qu’une rencontre similaire avec l’OIF s’est déjà tenue, mais aucun résultat probant n’a été obtenu. «Nous ne pouvons pas valider une chose dont les règles ne sont pas claires», a-t-il souligné avant d’ajouter que les partis politiques sont res­ponsables de leurs actes.
Responsabilité

Au final, presque tous les partis ont boudé la rencontre. D’ailleurs, les partis pro-régime n’étaient pas présents sur les lieux. «C’est un audit ouvert sur la base des questions et requêtes des ac­teurs politiques et de la société civile», a déclaré le responsable technique de l’OIF, Saidou Kane. La Ceni, de son côté, a déploré la réaction des opposants.
«Nous avons initié cet audit pour justement régler tous les problèmes liés à l’élaboration de la liste électorale. Malheureu­sement, les opposants ont refusé d’y participer», a regretté le rapporteur de la Ceni, Soava Andriamarotafika. Les opérations d’audit se poursuivront ce jour et les mêmes acteurs politiques sont toujours conviés à y prendre part, avant la tenue du conciliabule que la Ceni compte organiser vendredi.

T.N

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