En ces temps où les préparatifs pour des élections crédibles et acceptées par tous sont au cœur des débats, la notion d’apaisement est souvent évoquée, notamment par les acteurs de la vie politique en conflit. Soit, les partis d’opposition et leurs vis-à-vis pro-régime dont les avis, d’aucuns ne le contrediront, sont diamétralement opposés en matière de gestion des affaires étatiques. Pourtant à bien des égards, la solution pour résoudre cette différence de vue semble déjà toute trouvée, s’agissant, justement, de l’instauration d’un apaisement où ni l’un ni l’autre ne se sentirait perdant.
Vu cependant que les deux adversaires ont tendance à faire valoir leurs convictions politiques en faisant en sorte de « mâter » le camp d’en face, il apparait peu probable de trouver cet apaisement tant prôné. Auquel cas, la recherche d’un potentiel consensus resterait dans le domaine de l’utopie, à moins bien entendu, que des circonstances inévitables ne surviennent pour obliger les deux parties à se mettre sur la table des négociations. En attendant, ils camperont à coup sûr sur leur position respective et ce, en dépit de l’arbitrage de certaines entités jugées « neutres », genre FFKM ou l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Ces deux entités, sauf erreur, seraient les seules à avoir répondu favorablement aux sollicitations de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de se positionner en tant qu’« observateurs », dans le cadre de l’audit du fichier électoral. Le FFKM en sa qualité de « raiamandreny » spirituel et qui a d’ailleurs déjà fait ses preuves en la matière, et l’OFI en tant qu’organisme international, également sollicité par les autorités de la Grande île à chaque fois qu’il y a élection dans le pays.
D’aucuns pensent par ailleurs que l’arbitrage de ces deux grands habitués des élections à la malagasy serait susceptible d’aboutir à un apaisement. Mais qu’adviendrait-il le cas échéant, c’est-à-dire si les éternels rivaux venaient encore à remettre en cause une décision susceptible de diminuer leurs chances d’accaparer les rênes du pouvoir ?
Elia R.
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