Les Tananariviens se sont étonnés de la présence massive des forces de l’ordre dans plusieurs endroits stratégiques de la Capitale hier. D’après les explications reçues, des bruits ont couru, selon lesquels, une association de jeunes dénommée « Fandresena ho an’i Madagasikara », a fomenté une mobilisation générale contre la hausse des prix, nécessitant le déploiement des forces de l’ordre.
Des individus pensent que la situation inflationniste actuelle, pourrait être propice à l’émergence de trouble. Et qu’il suffit d’un appel à la mobilisation illégale, pour rameuter la foule à descendre dans la rue. En un mot, une manifestation à caractère revendicatif, de nature à troubler l’ordre public et à menacer la stabilité. Et pour parler à toute éventualité, les forces de l’ordre ont été déployées dans la capitale.
Pour le préfet, le Gal Angelo Ravelonarivo, il s’agit d’une manifestation qui prend une couleur politique, sans avoir obtenu au préalable une autorisation. Et la loi est à ce sujet et ne fait pas d’exception à ce sujet. Toute manifestation publique non autorisée, reste interdite.
Manœuvre de diversion
Il se pourrait cependant que ce mouvement avorté est une manœuvre de diversion pour détourner l’attention de ce qui va se passer ce jour. Apparemment, une réunion entre les opposants et les députés signataires de la motion de censure au mois de décembre dernier, est prévue se tenir ce jour à Ambohimanambola. Aux dernières nouvelles, les deux anciens présidents, Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampinana seraient de la partie.
Les leaders identifiés
«Nous avons identifié les leaders du mouvement, mais nous n’avons pas procédé à l’arrestation étant donné que la manifestation n’a pas eu lieu car la foule n’était pas au-rendez-vous. On sait que des politiques tirent les ficelles dans l’ombre », a révélé le préfet, le Gal Angelo Ravelonarivo, joint au téléphone hier.
Il s’agit en fait d’une association dénommée « Fandresena ho an’i Madagasikara » qui a prévu de manifester à travers une marche allant d’Ambanidia au stade de la démocratie à Ambohijatovo. C’est la raison pour laquelle des forces de l’ordre, ont été déployés depuis Ambanidia jusqu’à Behoririka, en passant par Ambohijatovo et Analakely.
Sur quelques pancartes on pouvait lire « Chers dirigeants, faites baisser le prix du riz » ou encore « Donnez des emplois aux jeunes ». Les leaders du mouvement n’ont cependant pas été suivis. Ils se sont alors contentés d’enregistrer une petite vidéo en proposant un autre rendez-vous le 29 mars. L’itinéraire reste alors inchangé.
T.N