Un lieu chargé d’histoire, la FJKM Tranovato Ambatonakanga abritera ce dimanche, la célébration des 200 ans de l’alphabet malagasy.
A l’initiative de l’Union des poètes et écrivains Malagasy (Havatsa-Upem), le programme riche a été dévoilé, ponctué d’un culte évangélique, d’une conférence sur « L’histoire de la langue malagasy » animée par Eric Tahirisoa Radomananatoanina, d’un récital de poèmes, de performances de musique classique et de Ba Gasy autour du thème « L’histoire, la littérature et la religion chrétienne, trois piliers de la sauvegarde de la langue malagasy ».
L’histoire retient que pour vulgariser l’éducation européenne, à l’égard de ses sujets, le souverain Radama I faisait appel aux missionnaires protestants, pour construire des établissements scolaires sur le territoire malagasy. La toute première école a ouvert ses portes au sein du palais royal, le 8 décembre 1820. Le 26 mars 1823, le roi roi a signé un décret fixant les règles de l’orthographe de la langue merina, devenue plus tard le
« Malagasy ».
« Une époque nouvelle dans l’élaboration d’une grammaire et d’un lexique malagasy,
s’ouvre avec les travaux entrepris par les missionnaires anglais de la LMS. Soucieux de parvenir à réaliser la traduction de la Bible en malagasy, ils se préoccupent de la mise au point d’un système de transcription de cette langue… La solution adoptée repose sur l’utilisation des signes de l’alphabet latin. La tradition d’écriture arabico-malagasy, que Radama I connaissait, et que les missionnaires anglais avaient envisagé un instant de reprendre, fut définitivement écartée », a noté l’académicien Jacques Dez dans son article intitulé « La linguistique malgache, bref aperçu historique ».
Joachin Michaël