Des membres de la société civile affirment avoir quitté le Comité de suivi-évaluation des Pôles anti-corruption (CSE Pac). Face à la presse, hier à Ambatonakanga, les intervenants ont indiqué que cette disposition a été prise pour dénoncer ce qu’ils qualifient d’affaiblissement des juridictions des Pôles anti-corruption.
« Confrontés aux dysfonctionnements engendrés par la loi n°2021-015 du 5 août 2021, menant vers l’anéantissement des efforts entrepris depuis de longues années dans la mise en place du système anti-corruption et en particulier des pôles anti-corruption (Pac), nous tenons à alerter le public sur les graves atteintes à l’indépendance de la Justice dans notre pays », a fait savoir le groupe.
Les OSC notent qu’avec cette loi, le Bianco et le Samifin sont désormais cantonnés au rôle de simples observateurs et que cette loi a également modifié l’avis du CSE Pac, en simple avis consultatif relatif au renouvellement du mandat du coordonnateur des Pac.
« Toutefois, nous constatons avec regret que la société civile n’exerce aujourd’hui qu’une participation symbolique au CSE Pac, nos avis étant de plus en plus ignorés », ajoute le groupe qui entend refuser d’être « complices du démantèlement des acquis, du renforcement de l’impunité en raison des demandes de poursuite non concluantes, ou encore la procédure de mise en accusation de la HCJ qui n’aboutit pas… Autant de raisons qui nous ont poussés à prendre la décision collective de démissionner du CSE PAC ».
J.P