Les gargotiers de la capitale ont révisé à la hausse le plat du riz depuis deux semaines. « On ne peut pas faire autrement face à l’inflation des denrées alimentaires, si l’on ne parle que du riz et de la viande », a fait savoir l’un d’eux hier, au marché de Soamanatombo Anosy.
Pour les restos rapides proprement dits, où l’on mange debout, le plat du riz coûte entre 2.000 ariary et 3.500 ariary contre 1.500 à 2.500 ariary auparavant. Quant aux gargotes où l’on peut s’asseoir autour d’une table, elles proposent le même plat entre 4.000 et 7.000 ariary. On enregistre la même situation auprès des autres restaurants qui sont qualifiés de classes où la hausse varie entre 20 et 35%.
Certains gargotiers ont essayé de garder leurs prix en réduisant le contenu de l’assiette, mais ils ont fini par suivre la tendance.
Un lieu incontournable
Les gargotes deviennent incontournables pour la plupart des gens qui préfèrent y manger à midi. Plusieurs raisons justifient ce choix, dont le gain de temps et de frais de déplacement. Les clients veulent aussi éviter le stress dû aux embouteillages et la peur d’être en retard pour rejoindre son boulot.
D’après une gargotière, les clients qui ont les moyens de se payer un plat de riz à midi deviennent de plus en plus rares. « Des fonctionnaires, des élèves ou des étudiants composent en majorité ma clientèle. Ils achètent de la soupe ou du composé avec du pain à midi. Ce n’est qu’entre le 15 et le 20 du mois, le jour où les avances et les paies sont disponibles, qu’ils se permettent de s’offrir un plat de riz », a-t-elle indiqué.
A noter que même la soupe et le composé (un mélange de crudité de légumes) ont également connu une hausse.
Sera R.