Comme à l’accoutumée, le président de la République, Andry Rajoelina, a débuté la commémoration des événements du 29 mars au Mausolée d’Ambohitsaina, puis à Moramanga. Après un bref rappel historique, il a lancé un appel à la solidarité pour appuyer les efforts de développement.
«Le pays menait une lutte pour l’indépendance et c’est l’objectif que poursuivons actuellement pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et économique, pour que notre pays puisse vraiment se développer », a déclaré le chef de l’Etat à Moramanga, hier. Cette journée a été une occasion pour le président de rappeler les sacrifices des martyrs pour la liberté et l’indépendance, tout en signifiant que cette lutte devrait se poursuivre notamment sur le plan économique.
Sacrifice
Sur ce point, Andry Rajoelina n’a pas manqué de lancer quelques piques à l’endroit de ses détracteurs, dans un contexte où des partis politiques se font de plus en plus entendre ces temps-ci. « Certains se disent patriotes mais bloquent le processus de développement, il y a ceux qui se disent patriotes mais ne pensent pas pour l’intérêt général », a-t-il ajouté, soulignant également que « Notre pays a besoin de vrais patriotes, prêts à travailler pour la population et non pour leur propre intérêt ».
« Je suis prêt à tout faire pour développer notre pays comme l’ont fait nos ainés », a en tout cas soutenu le chef de l’Etat. Et de poursuivre, « Je lance un appel à la solidarité. On ne doit pas se laisser diviser, comme un seul bloc ».
En tout cas, la journée du 29 mars a été un moment de communion. Au Mausolée, le chef de l’Etat a déposé une gerbe de fleurs en mémoire des victimes de cet événement, tandis que d’autres responsables étatiques ont accompagné le chef du gouvernement, Christian Ntsay et le maire de la capitale, Naina Andriantsitohaina, à Ambohijatovo. Des cérémonies similaires se sont déroulées dans chaque chef-lieu de région.
A Moramanga, en tout cas, à l’instar de ses derniers déplacements, le chef de l’Etat a octroyé un camion benne et des motos aux maires de cette localité. « Nous avons besoin de nous entraider », a-t-il conclu.
J.P