L’association Tsimoka et Missouri botanical garden (MBG) expérimentent dans l’Aire protégée (AP) d’Oronjia (région Diana) la méthode de reboisement « Waterbox » en 2020. Cette dernière convainc les utilisateurs.
«Le taux de survie des jeunes plants atteint les 71% contre 61% avec la méthode traditionnelle», a fait savoir hier le ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd). Il témoigne qu’au bout de deux ans d’expérimentation, les résultats sont forts probants, car les plants mis en terre enregistrent une forte croissance, atteignant jusqu’à 65 cm de hauteur en moyenne. Ce qui permet à la forêt de cette AP d’assurer le maintien des sources d’eau, assurant l’approvisionnement en eau des communautés riveraines pour des besoins domestiques.
Le « Waterbox » consiste à disposer d’un récipient en plastique autour du tronc d’un jeune plant. Ce récipient est rempli d’eau au moment de la mise en terre, reçoit des eaux de pluie et récupère l’eau de condensation. Le réservoir ainsi constitué peut alimenter en eau le jeune plant, notamment durant la première année où il est encore très fragile. Selon le Medd, cette technique pourrait être reproduite au niveau des aires protégées du Sud-Ouest de Madagascar.
Il convient de noter que l’accès à la méthode «Waterbox» est très difficile à cause de son coût. Une production au niveau national pourra toutefois alléger ce coût et faciliter l’accès à ce dispositif.
Système goutte à goutte
Le système d’irrigation «goutte à goutte» exploitée actuellement dans la région du Boeny est une autre méthode de reboisement. Très simple, ce système se compose d’un réservoir connecté à un réseau de tuyaux souples. Des goutteurs sont branchés au niveau des tuyaux afin de guider les gouttes d’eau directement au pied des plantes. Bien réglé, ce système d’irrigation évitera les pertes inutiles en eau. Il est surtout utilisé dans la culture des produits maraîchers au niveau des sols subdésertiques.
Sera R.
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