Parmi les réformes à entreprendre pour développer le secteur extractif, la levée de la suspension sur l’exportation de l’or et l’adoption du nouveau « Régime de l’or ». Le ministère des Mines et des Ressources stratégiques (MMRS), a apporté plus de précisions.
Les opérations d’exportation suspendue depuis le 25 septembre 2020, ne reprendront pas dans l’immédiat, à en croire Olivier Herindrainy Rakotomalala, ministre des Mines et des Ressources stratégiques, devant la presse hier. La suspension en raison de la recrudescence des d’exportations clandestines et du non rapatriement des devises issues des opérations légales, a été levée. Mais, la reprise ne sera pas synonyme de gabegie et sera soumise a des normes réglementaires, à l’endroit de tous les acteurs de la filière.
« De nouvelles dispositions entrent en vigueur pour garantir la traçabilité de l’or tout au long de la chaine de valeurs : de l’extraction à la collecte, de l’exportation jusqu’au rapatriement de devises ainsi que la cession sur le marché interbancaire de devises (Mid) », a précisé le ministre.
Le ministre Olivier Rakotomalala cite d’abord, le renforcement des critères d’octroi d’agrément aux Comptoirs, favorisant les opérateurs professionnels et potentiels de la filière. Puis, la redéfinition de régime de l’exportation de l’or et dans ce sens, l’exigence d’un Agrément de Comptoir de l’Or, pour quiconque voulant se lancer dans l’exportation.
Et pas des moindres l’obligation de rapatriement de devises issues de l’exportation de l’or et l’obligation de cession au Mid, l’instauration de mesures administratives supplémentaires en cas de non-rapatriement de devises, le raccourcissement à deux mois du délai de rapatriement de devises issues de l’exportation contre trois mois auparavant.
Un Guichet unique pour l’exportation
Parmi les dispositifs pris également, les nouvelles conditions transactionnelles de vente à l’exportation, notamment le recours au Crédit Documentaire (Credoc) qui est un moyen de paiement confirmé et irrévocable; le renforcement des dispositifs de suivi, de contrôle du commerce et de la traçabilité de l’or. La mise en place d’un « Guichet unique pour l’exportation de l’or » en serait le garant.
« Face à l’énorme potentiel aurifère de Madagascar, ces mesures contribueront beaucoup à l’équilibre de la balance commerciale, étant donné que le cours actuel de l’or est de 63 millions de dollars la tonne, à la date de ce jour, (63,53 USD le gramme) », a soulevé le ministre.
Arh.