Le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation (Mid), Justin Tokely a sorti une note la fin de la semaine, interdisant toute manifestation publique à caractère politique. Selon ses dires, toute réunion politique devrait se faire à l’intérieur d’un bâtiment. Le parti Malagasy miara-miainga (MMM), n’a pas été ravi de cette décision, trouvant une entrave à la démocratie.
«Le MMM ne peut rester indifférent face à cette entrave à la démocratie», a déclaré le parti dans son communiqué samedi. Une décision que le parti n’a pas hésité à condamner, car portant atteinte à la liberté d’expression. En effet, la déclaration du ministre précise que seules les manifestations organisées par l’Etat sont autorisées.
«Nous condamnons fermement cette déclaration car la loi du plus fort et l’atteinte à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique sont des pratiques politiques révolues», a indiqué le parti de Hajo Andrianainarivelo. Cela d’autant plus que «ces libertés sont garanties par l’article 20 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et l’article 10 de la Constitution malagasy», a-t-il poursuivi.
Alors que seules les manifestations organisées par l’Etat restent autorisées, le MMM s’interroge sur la redevabilité des élus, face à leur responsabilité. Il fait ainsi référence aux maires, conseillers, députés et sénateurs élus qui doivent rendre compte de leurs activités aux citoyens.
«La politique ne se résume pas uniquement aux luttes de pouvoir, mais elle constitue un espace d’échange et de mise en œuvre des idées en faveur de chaque ménage face aux difficultés de la vie», a-t-il conclu.
A noter qu’avant cette déclaration, toute manifestation publique requiert une autorisation auprès des autorités compétentes.
T.N