Pour les chrétiens du monde entier, Pâques constitue l’une des célébrations les plus importantes de l’année. Enracinée dans plus de 2000 ans de rituels et de rites, Pâques commémore l’événement central de la foi chrétienne : la résurrection de Jésus-Christ, considéré comme l’accomplissement de la prophétie biblique d’un messie ressuscité d’entre les morts offrant à ses disciples la vie éternelle.
Pâques augure également l’observation de trois concepts indissociables : la Sainteté, le Carême et la Passion du Christ. La Sainteté étant le fait de rechercher la perfection morale et religieuse, tandis que le Carême se définit en gros comme un temps liturgique de dévotion à Dieu associé à une alternance de jours de jeûne complet et de jours d’abstinence. Enfin la Passion du Christ est la commémoration de l’ensemble des événements qui ont précédé et accompagné la mort de Jésus de Nazareth. L’histoire démontrera plus tard que les trois concepts ont été « comprimés » par l’intronisation de ce que l’on appelle la « Semaine sainte », celle-là même que nous sommes en train de vivre actuellement (dimanche 2 avril jusqu’au samedi 8 avril 2023).
Il faut reconnaître que la Semaine sainte est devenue depuis la nuit des temps une habitude pour pratiquement tout le peuple malagasy (chrétiens, musulmans ou autres), et la majorité de nos politiciens n’en font certainement pas exception. D’ailleurs, tout sauf erreur, les ténors de nos dirigeants comme ceux de l’opposition, sont tous des chrétiens endurcis et devraient de ce fait avoir le minimum de respect sur le sujet.
Sauf qu’au vu des derniers événements politiques de ces derniers jours, c’est tout le contraire qui semble se produire, avec ces séries de « provocations » de part et d’autre des deux adversaires politiques. Des excitations que les observateurs de la vie politique du pays ne manquent pas de dénoncer en cette période de semaine sainte. Sans ambages, certains n’hésitent pas à qualifier ce comportement partagé de décadence morale.
Elia R.