« Langage du corps », l’installation photographique de Lehibe Chan égaye les cimaises de l’Alliance française d’Antananarivo (AFT) Andavamamba, cette semaine, dans le cadre de la troisième édition du festival pluridisciplinaire inclusif « Miaraka ».
Cette exposition donne à voir, à travers sept sections, une danse d’expression plurielle mais nuancée, alliant douceur et dynamisme. A l’image de la série «Défier les stéréotypes» qui braque l’objectif sur Célien Rabibisoa Chan, un quinquagénaire en situation de handicap, amateur de breakdance, de basket-ball, d’athlétisme et de la musculation, qui sans complexe, exprime pleinement son talent. Les photographies captent les mouvements gracieux de l’athlète faisant corps avec son fauteuil roulant.
«A l’orée de 2015, j’ai relevé le défi d’immortaliser les événements dédiés à la danse dans toute sa diversité, sur l’ensemble du territoire national, pour aboutir à cette exposition qui met en lumière l’importance de la communication non verbale. Elle exploite le pouvoir de l’expression corporelle à travers une série de photographies des danseurs amateurs et professionnels, en situation de handicap et ordinaires. Les images présentées mettent en évidence la beauté des mouvements corporels, la force et l’émotion de la danse en tant qu’expression artistique», argumente le jeune photographe.
Ce projet photographique est censé évoluer et voyager, après avoir émerveillé la capitale tananarivienne. Lehibe Chan prévoit de présenter la même installation dans sa ville d’origine, Toamasina.
«J’aimerais contribuer un tant soit peu, à briser les stéréotypes et préjugés autour du handicap et par la même occasion, à promouvoir l’inclusion et la diversité dans notre société en encourageant le respect et la compréhension mutuelle entre les individus», a-t-il conclu.
Joachin Michaël