Toamasina: un cambrioleur lynché, abandonné à l’hôpital

Des inconnus ont déposé au service des urgences de l’hôpital Manarapenitra de Morafeno, Toamasina dans la nuit d’avant-hier, un homme d’une trentaine d’années dans un état comateux et dont le corps comportait d’énormes blessures dues à l’arme blanche.

Le cas de l’individu était tellement critique que les urgentistes ne sont pas parvenus à le sauver. Il a rendu l’âme vers 3 h 30.
D’après les informations, il a été conduit dans le centre hospitalier vers 2 h 30 avec des plaies profondes au ni­veau de ses cuisses, ses bras et ses jambes, sans parler de la quantité importante de sang qu’il a perdue sur la route. Les urgentistes ont fait de leur mieux pour le maintenir en vie, en vain.

Un cambrioleur lynché

L’on saura plus tard que le trentenaire aurait été pris en flagrant délit de cambriolage à Ambalamanasy, vers 1 h et s’est fait capturer par des riverains.
« Nous avions vu une foule en furie en train de pourchasser l’individu. Après l’avoir capturé, elle l’a roué de coups jusqu’à ce qu’il soit totalement affaibli », a-t-on indiqué.
Les gens ne se sont pas contentés de lui donner des coups de pied ou de poing mais ont eu recours à des bâtons et même des objets tranchants pour assommer l’inconnu. Son sang a coulé un peu partout dans la rue.
Face au châtiment atroce subi par le présumé voleur, des riverains se sont interposés. « Certains membres du Fokonolona se sont rendus compte que l’homme a été assez torturé et corrigé. Ils l’ont alors évacué à l’hôpital. L’individu n’est pas encore décédé à ce moment-là. Il a été encore capable de répondre aux questions qu’on lui a posées, notamment son nom et son âge. Il n’a pas voulu pourtant donner davantage d’informations sur son identité ni sur ses proches », a-t-on poursuivi.
Jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse, la dépouille du trentenaire se trouvait encore à la morgue de l’hôpital.

ATs.

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