Les cas de harcèlement et d’attouchement sexuels se multiplient dans les taxi-be. Ce fait engendre des traumatismes chez les victimes qui n’osent pas riposter dans la majorité.
Les taxi-be deviennent ces derniers temps l’endroit de prédilection des harceleurs. Prenant place à côté ou derrière leurs victimes, jeunes filles ou femmes, ces pervers se permettent de les toucher en toute discrétion ou même sous le regard des passagers, selon les témoignages sur les réseaux sociaux.
Pas plus tard qu’hier, une des victimes rapporte un fait similaire. Un homme de grande taille, qui dissimule son visage sous une casquette et des lunettes, assis à ses côtés, n’a pas hésité à toucher subitement une partie de son corps, tout en l’empêchant de quitter sa place lorsqu’elle voulait échapper à ces violences. Elle n’a pas eu le courage de dénoncer, de peur d’être violentée par son harceleur.
Après s’être s’éloignée de ce pervers, elle a constaté qu’il s’en est pris à la femme placée devant lui. D’ailleurs, ce ne sont pas les premières victimes de cet homme barbu aux lunettes à en croire les témoignages sur Facebook, car il se serait déjà fait remarquer dans plusieurs bus de la capitale. Ce n’est plus un cas isolé, car d’autres victimes, plus précisément des adolescentes et des jeunes filles, se disent être victimes d’attouchements sexuels dans les taxi-be. Des hommes d’une cinquantaine d’années touchent sans gêne leurs parties intimes selon leurs témoignages.
Outrages sexistes
La gendarmerie ne reste pas les bras croisés face à cette situation, tout en encourageant les victimes à dénoncer les agresseurs. Dans un communiqué, la circonscription de la gendarmerie nationale (CIRGN) à Antananarivo invite ainsi les victimes à « demander à ce que le bus s’arrête pour pouvoir prévenir les éléments de la force de l’ordre en cas de refus du harceleur après avertissement ».
Pour la gendarmerie, les harcèlements dans les transports en commun sont qualifiés d’outrages sexistes dans la loi relative à la lutte contre la violence basée sur le genre. Ce genre de comportement est puni d’une amende de 100.000 à 500.000 ariary.
Fahranarison