Après quelques semaines mouvementées et parfois tendues, le week-end de trêve pascal bien méritée tombe à point nommé, le temps de se requinquer, de prendre de l’élan et d’y voir plus clair, surtout chez les politiques antagonistes, avant de revenir à la charge et reprendre de plus belle.
C’est assez pour le moment. La population veut aussi changer de refrain et comme le veut la tradition, passer le week-end pascal porteur d’espoir d’un renouveau, loin des tapages politiques. Sauf que la fête oblige, est toujours synonyme de « grosses dépenses » extraordinaires dans une spirale inflationniste où il n’y a pas de trêve ni état de grâce.
Les prix ne baissent pas au contraire, ils sont en hausse constante. Tous les indicateurs pointent vers le haut, aucun signe de fléchissement d’ici des mois. Tout dépend de l’évolution du contexte international, selon les experts, pour justifier cette flambée devenue planétaire. Mais, comme on dit, les hausses de prix prennent l’ascenseur, et les baisses en revanche ont plutôt tendance à prendre l’escalier. Autrement dit, il ne faut pas s’attendre à une baisse significative, allant jusqu’à 2.000 ariary le kilo du riz, à titre d’exemple. Ces prix-là sont révolus.
Pas de retour en arrière. Le vent de l’inflation galopante et immaitrisable, a fait gonfler la hausse des prix qui continue son envol, laissant l’Etat impuissant. Comment freine cette envolée au détriment du pouvoir d’achat ? La lutte n’est même pas déclarée que c’est perdu d’avance alors que le pic très attendu n’est pas pour bientôt, selon toujours les experts.
Aucun produit n’échappe à l’inflation et aussi à la spéculation, également à l’origine de cette augmentation du coût de la vie. Du coup, il est très difficile de renégocier les prix à la baisse de certains produits ou d’apporter des ajustements car les spéculateurs n’ont qu’un seul objectif : augmenter leurs profits. Telle une épidémie, la hausse vertigineuse des prix se propage et n’offre aucune trêve de Pâques.
J.R