Avec des variétés de semences existantes, les producteurs de maïs à Madagascar, obtiennent des rendements variant autour de 2 à 4 tonnes à l’hectare. Mais en utilisant des semences hybrides, la capacité de production devrait doubler de 6 et 8 t/ha.
La demande annuelle de maïs est élevée à Madagascar, pouvant atteindre jusqu’à un million de tonnes. Cependant, le rendement local se situe autour de 2 à 4 t/ha. En 2018, la production nationale de maïs était estimée à 215.000 t et à 266.700 t en 2022, d’après les dernières statistiques du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, soit 1,8 t de rendement à l’hectare. Pour cause, la majorité des producteurs a une capacité limitée pour satisfaire leurs besoins en intrants.
Mbosa Rabenasolo, ingénieur agronome de MSc Seed Technology dément les affirmations selon lesquelles acheter des semences importées fait augmenter le coût de production. « Le coût de la semence ne représente que 10 à 15% du coût de production. La semence de maïs importée coûte environ 20.000 ar/kg et les semences locales aux alentours de 3.000 ar/kg. Le besoin en semence de maïs est de 20 à 25 kg par hectare. Compte tenu des rendements, l’utilisation des semences hybrides ne constitue pas une perte pour les producteurs », a-t-il expliqué.
Produire localement des semences de maïs hybrides
Pour le moment, Madagascar importe des semences hybrides, plus productives que les semences conventionnelles. « Produire localement des semences de maïs hybrides réduira de moitié le prix de la semence hybride importé », a assuré Harifidy Ramili-son, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage.
Dans cette optique, le Minae a scellé un partenariat tripartite avec Mukushi Sedds Co et le Seed Systems Group (SSG) Madagascar, pour produire des semences hybrides de maïs dans le pays. La convention a été signée hier à Anosy.
Dans ce partenariat, le Dr John MacRobert de Mukushi Seeds Co a offert des « semences parentes ». Le Fofifa et le Fifamanor, partenaires de SSG Madagascar, assurent la maintenance des semences et la production de semences certifiées à Madagascar. Et, le Service officiel du contrôle et de la certification des semences (SOC) contrôlera et certifiera les semences produits. Quant à la Direction de la vulgarisation et de la formation agricole et rurale (DVFAR) du Minae et les partenaires de SSG, ils vont faire de la vulgarisation des semences et la sensibiliser les producteurs.
Arh.