Sénat : un siège reste encore vacant

Le président de la République prend son temps. Le 18e membre du Sénat n’a pas encore été nommé lors du dernier conseil des ministres.

Un peu plus d’un mois après la nomination de l’ancienne sénatrice et magistrate, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, au poste de Garde des sceaux, sa place au sein de la Chambre haute demeure encore vacante. En fait, la nomination des membres du Sénat fait partie des prérogatives du locataire d’Iavaloha, qui visiblement prend son temps. Il s’agit en effet d’un poste stratégique que beaucoup ont « glosé » car poste sera cruciale dans les mois à venir, surtout l’intérim du chef de l’Etat en cas de sa candidature à la présiden­tielle, est confié au président du Sénat.
Selon les dispositions de l’article 46 de la Constitution, alinéa 2, en effet, « le président de la République en exercice qui se porte candidat aux élections présidentielles démissionne de son poste soixante jours avant
la date du scrutin présidentiel. Dans ce cas, le président du Sénat exerce les attributions présidentielles courantes jusqu’à l’investiture du nouveau président ».
Certes, à l’heure actuelle, l’actuel numéro un du Sénat, Herimanana Razafimahefa, semble en pole position pour jouer ce rôle. Sauf qu’en politique, tout peut changer à tout moment, comme c’était le cas en 2018. A cette époque, en effet, l’ancien président Hery Rajaonarimampianina a choisi d’évincer le président national du HVM de son poste de ministre de l’Agriculture pour le muter, par la suite, au Sénat.
Jusqu’ici, en tout cas, le président ne s’est pas encore prononcé sur sa candidature ou pas à la prochaine présidentielle. Il dispose encore, toujours selon la Loi fondamentale, d’un laps de temps assez large pour se décider. En attendant, la place d’un sénateur reste vacante pour un bon moment.

J.P

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