Littérature: « Jacques Rabemananjara, Œuvre Poétique », retour aux sources

Initialement paru aux éditions Sépia l’an passé, le livre « Jacques Rabemananjara, Œuvre Poétique » de Dominique Ranaivoson fait l’objet d’une réédition aux Mpariaka Boky. L’ouvrage sera présenté officiellement, ce 20 avril, à la Bibliothèque nationale de Madagascar (BNM) Anosy.

«La majorité des Mala­gasy connait le nom de Jacques Rabe­mananjara (1913-2005). Cela dit, les informations précises sur celui qui fut à la fois poète francophone et responsable politique, prisonnier (1947-1956) et ministre (1960-1972), restent souvent floues et son œuvre dans son intégralité, n’est pas accessible. Nous voulons justement rendre disponibles les éléments indispensables à une connaissance objective de cette personnalité afin que le lectorat puisse développer une réflexion lucide sur ses grands hommes du passé », a fait savoir Lalao-Elina Raza­nadriaka de Mpariaka Boky.
La genèse de ce livre remonte à 2015 quand Do­minique Ranai­voson, enseignante et non moins spécialiste de la littérature malagasy, a publié la biographie de Jacques Ra­bemananjara. Trois ans plus tard, elle a organisé le premier colloque international et interdisciplinaire portant sur la « Mé­moire des origines et construction mémorielle : l’exemple de Jacques Rabe­mananjara » à Toamasina, le berceau de Jacques Rabema­nanjara, mais également la ville où il a été élu maire en 1946. L’évé­nement a rassemblé des chercheurs de Madagas­car, de la Belgique, de l’Afri­que du Sud, de la Hongrie et de l’Allemagne. Cette année, l’auteure présente la réédition de l’œuvre poétique complète du poète, publiée en son temps dans des re­vues et dans différents recueils dont la plupart sont épuisés depuis longtemps.
« Les textes écrits en français sont traversés par de très nombreuses références à la culture malagasy et à l’histoire gréco-latine. Une chronologie récapitule les étapes de cette vie aux multiples aspects. Le présent volume fait l’objet d’une édition spéciale pour Mada­gasc­ar aux Mpariaka Boky grâce au soutien du Fonds Yavarhoussen », conclut-on.

Joachin Michaël

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