Retour à la normale, une expression que plus d’un utilise après les jours chômés mais payés, à l’instar notamment du lundi de Pâques qui vient de passer. Et en ce mercredi d’après-Pâques, les gens se plient logiquement à ce principe qui, à bien des égards, fait pourtant office de « soumission systématique » de l’être humain, c’est-à-dire, une obligation pour lui, quelle que soit sa façon de gagner sa vie, de reprendre ses habitudes exténuantes au quotidien, après le passage d’une salve de bonheur qui ne dure qu’un petit moment.
En quelque sorte, la personne « soumise » semble promise à une vie sans espoir d’amélioration, et s’adapte de fait à des péripéties« innées » de son existence, des circonstances futiles à plus d’un titre mais auxquelles elle n’y peut rien, sinon de se soumettre. Et juste après le passage de ces futilités, la vie reprend son cours normal…
Retour à la normale donc, pour ces milliers de démunis obligés de fouiner dans les bacs à ordures pour trouver de quoi se mettre sous la dent. Retour à la normale pour ces hauts fonctionnaires grassement payés mais outrés à l’idée de rejoindre leur bureau pour exécuter les consignes les empêchant de profiter pleinement du somptueux train de vie qu’ils mènent. Et situation similaire pour ces paysans qui doivent retourner aux travaux des champs pour pouvoir gagner décemment leur vie.
Les cas sur le sujet sont tellement nombreux qu’on n’en finira certainement pas de les énumérer. Mais quoi qu’on dise, un retour à la normale, c’est en quelque sorte, le fait de se résigner à l’état où l’on en est, un cercle vicieux où l’on est enfermé de façon indéterminée.
Une situation davantage raffermie par l’Evangile Saint-Matthieu (chapitre 25 :29) comme quoi, « (…) On donnera à celui qui a, quel qu’il soit, et il aura (pour lui) surabondance ; mais à celui qui n’a pas, on lui ôtera même ce qu’il a ».
Pour dire donc que le retour à la normale que l’on vient d’évoquer précédemment, est tout simplement un destin inéluctable. Une vérité difficile à digérer peut-être, mais c’est bel et bien le cas.
Elia R.