L’année passée, l’hydrologue Harivelo Rakotondrainibe, qui a conçu la carte hydrogéologique de Madagascar, avait conclu que ce projet n’a aucun impact sur les ressources en eau autour de la zone d’exploitation de Base Toliara, que ce soit en termes de disponibilité ou de qualité. Puis un autre hydrologue, Rolland Pascal Edouard Razafintsalama dit Balloula, conforte ses dires.
Ayant occupé plusieurs postes à haute responsabilité au sein de plusieurs programmes dans les secteurs de l’eau et de l’assainissement (Pnud, Bad, projet QMM…), Balloula insiste sur le fait que « Base Toliara ne va pas exploiter l’eau de la nappe libre qu’utilise la population, mais seulement celle dans la nappe de l’éocène ».
Ce fils de l’Atsimo Andrefana et non moins natif du district, estime le volume d’eau disponible à plusieurs milliards de m3. « Si le besoin de Base Toliara est de 500 m3 par heure quotidiennement et en considérant qu’elle pompera ce volume sans interruption toute l’année, les ressources en eau que cette compagnie pourra exploiter, sont estimées à 4,380 millions de m3 par an. Ce qui équivaut à 0,27 % uniquement du volume d’eau de recharge qu’elle exploite », souligne-t-il.
Or, Base Toliara ne pompera pas ses besoins en eau pendant 24 h/24 et encore moins toute l’année sans interruption. « Elle réutilisera l’excès d’eau en provenance du bassin de décantation qui représente encore 60 à 80 % du volume exploité », rassure-t-il.
L’hydrologue confirme d’ailleurs le rapport établi par l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN), suite à des analyses d’eau réalisées en 2013 attestant que « les concentrations en phase aqueuse sont généralement faibles ». Aussi, il n’y aura donc pas de pollution radioactive. Toutes les conditions sont, selon ce fils de l’Atsimo Andrefana, déjà remplies pour laisser Base Toliara opérer.
Arh.