Les manuels scolaires encore utilisés dans les écoles primaires et les collèges, ne sont plus adaptés au contexte actuel. Des réformes sont prévues, visant à actualiser ces outils, pour répondre aux besoins d’apprentissage et améliorer la qualité de l’éducation.
Les manuels scolaires utilisés actuellement dans les écoles et les collèges, sont les mêmes employés par les enseignants à l’époque où ils se trouvaient sur les bancs de l’école. “C’est notamment le cas de la méthode Bosher en classes primaires… Il ne s’agit pas d’un mauvais outil pédagogique, mais il est dépassé et doit être réactualisé. Par exemple pour étudier la lettre” P”, des mots comme “Pipe” y sont servis comme exemple, alors que personne ne l’emploie actuellement…C’est également le cas pour le livre Ipam, qui est encore utilisé dans les écoles actuellement”, a soutenu Jaona Randrianomanana, enseignant-formateur de la langue française.
Ce dernier figure parmi les experts dans le domaine de l’éducation, qui participent à l’atelier de restitution de l’évaluation de la qualité des manuels scolaires, depuis hier au Centel Antanimena. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la réforme de l’éducation menée par le ministère de l’Education nationale (Men), avec l’appui technique et financier du Confenem, de l’Unesco et de l’Agence française de développement (AFD).
56 supports pédagogiques évalués
Dans cette optique, 56 supports pédagogiques employés dans les écoles primaires et les Collèges depuis des dizaines d’années, sont évalués, « notamment des manuels pédagogiques sur le Calcul et le Français pour le niveau primaire et sur les Sciences de la vie et de la terre ainsi que les Sciences physiques pour le niveau secondaire », a précisé le directeur des Curricula et des recherches pédagogiques au sein du Men, Helikanto Rakotovololona, hier lors de l’ouverture de cet atelier.
“Les matières de base sont également concernées par les réformes de l’éducation, actuellement en cours”, a ajouté notre source. Une feuille de route sur les réformes sera élaborée à partir des résultats présentés hier au cours de cet atelier de deux jours. Notons qu’une telle évaluation a été menée dans six pays d’Afrique, dont Madagascar.
Fahranarison