Jamais dans l’histoire (politique) de la France, un régime en place n’a subi un mouvement populaire aussi résistant que celui en cours actuellement, la réforme des retraites. Une réforme consistant grosso modo en l’« imposition » de l’âge de la retraite à 64 ans pour les Français. Une décision qui, à bien des égards, a été très mal perçue par l’opinion publique locale dès son annonce par les autorités mais ces dernières, contre vents et marées, ont persisté et signé jusqu’à sa mise en application.
Et la suite, on la connaît, les cotes de popularité des dirigeants français, notamment le président Emmanuel Macron et la première ministre Elisabeth Borne, ont nettement baissé. Et le fait que le mouvement ait été évoqué quasi régulièrement sur Internet par les médias français, n’a fait que raffermir davantage cette baisse de popularité. Cela étant, cette réforme des retraites ne manque pas de soulever la curiosité des gens à travers le monde.
En effet, la France manquerait-elle de travailleurs au point de s’accrocher les services de ceux qui ont fait leur temps, au grand dam de la jeunesse locale à la recherche d’emploi? Et justement, n’est-ce pas cette manière des autorités compétentes d’insister à enrôler les « vieux » qui est à l’origine des protestations ?
Dans tous les cas, les réponses à ces questions ne sauraient émaner que des Français eux-mêmes, mais le fait que cette réforme des retraites à la française se soit « externalisée » peut éventuellement soulever d’autres interrogations, genre qu’adviendrait-il si le mouvement venait à se faire « copier-coller » dans d’autres pays ?
A titre d’exemple à Madagascar, l’âge de la retraite est limité à 60 ans. Ce qui à bien des égards, est perçu comme une descente aux enfers pour un travailleur, obligé malgré lui de s’arrêter de travailler, alors même qu’il se sent encore dans la force de l’âge à cette période. Et vu sous cet angle, un Malagasy trouverait un avantage certain à jouir de cet âge de la retraite à 64 ans et n’irait probablement pas contester sa situation en pareil cas… Comme en France.
Elia R.
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