Compte de campagne: des sanctions doivent être imposées

Le plafonnement des fonds de campagne reste toujours d’actualité. De nombreuses organisations de la société civile insistent sur le sujet tandis que les partis politiques semblent encore réticents. Pour la présidente du CSI, Sahondra Rabena­ri­vo, la révision des textes s’impose et par ricochet les sanctions à l’encontre des récalcitrants.

«Si on veut vraiment plafonner les fonds de campagne, il faut amender les lois», a indiqué Sahondra Rabenarivo, tout en expliquant au passage que la loi sur le financement des campagnes ne concerne que les partis politiques et pas les associations de soutien, quoique ces dernières contribuent énormément au financement de leur campagne électorale.

«Les partis politiques peuvent avoir un trésorier, un compte de campagne, procéder aux audits et rapports, mais leurs associations de soutien ne sont pas incluses dans les textes», a-t-elle souligné.

Pour y remédier, Sahondra Rabenarivo propose comme solution, le contrôle et le suivi des candidats aux dernières élections, notamment ceux qui n’ont pas procédé à la déclaration. «La loi devrait préciser que ceux qui n’auront pas présenté leur compte de campagne, ne devraient pas pouvoir se présenter», a-t-elle indiqué.

L’égalité des candidats constitue le principal souci dans le plafonnement des fonds de campagne. En parallèle à cette initiative, l’accès des candidats aux médias figure également parmi les préoccupations.

«Il est de la responsabilité de la Ceni de vérifier l’accès de chaque candidat aux médias. Cela a été le cas en 2018, mais reste sans aucune suite», a rappelé la présidente du CSI. D’après elle, des mesures sont déjà en place et devraient être appliquées par l’organe électoral. Néanmoins, la limitation des fonds de campagne reste une obsession. «Les candidats ne l’accepteront jamais. Plusieurs mesures peuvent être appliquées pour garantir l’égalité des chances», a-t-elle conclu.

T.N

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