On n’a qu’une seule vie

Tout récemment, le passager d’un taxi moto a été complètement dépouillé par son conducteur. Dans un autre cas, c’est le motocycliste qui a été égorgé par le passager. Ces deux événements se sont bel et bien déroulés dans deux quartiers différents de la capitale il n’y a pas longtemps, mais ils partagent en commun un fait : le passager et le conducteur d’un taxi moto sont tous les deux exposés à un danger qui peut leur être fatal.
L’un comme l’autre peut devenir la proie facile d’un prédateur. Pour le passager, il lui est difficile, voire impossible de distinguer le bon du mauvais parmi les motocyclistes, sachant qu’il n’existe aucun signe distinctif susceptible de permettre de les différencier. Autrement dit, à chaque fois, c’est comme jouer à la roulette russe.
Et le problème est quasiment le même pour le motocy­cliste, puisqu’il ne peut pas se fier totalement à tous les passagers. Il y a tellement de fous qui circulent librement dans la ville sans compter toutes les personnes malintentionnées qui ne reculent devant rien pour gagner le moindre ariary. D’autant plus que le motocycliste est complètement exposé, sans aucun moyen de défense avec les deux mains occupées dans la conduite.
Pourtant, c’est un moyen de transport public qui se doit d’être sécurisé au maximum car il est devenu de plus en plus demandé. On ne peut pas réfuter qu’il rend beaucoup de services à de nombreuses personnes, surtout à ceux qui sont pressés (rendez-vous importants…). Dans ce cas de figure, le taxi moto est incontestablement le plus pratique pour éviter les inévitables et interminables embouteillages dans la capitale.
Pour limiter autant que faire se peut ces différentes agressions, il faut tenir compte d’un dénominateur commun, le fait que toutes les agressions se déroulent la plupart du temps en début ou tard dans la soirée. C’est le moment favorable pour les personnes malintentionnées de perpétrer leurs forfaits, tout le monde étant pressé de rentrer après une dure journée de travail.
Tant que les forces de l’ordre ne pourront pas assurer convenablement la sécurité partout dans la capitale, on pourrait, entre autres, interdire aux taxis motos de circuler à partir d’une certaine heure. Cela aura pour conséquence de réduire sensiblement les risques d’agression, que cela vienne des motocyclistes ou des passagers.
Tout compte fait, on peut dire que c’est l’un des métiers les plus dangereux avec toutes ces agressions possibles, sans compter les éventuels accidents qui peuvent être occasionnés par les automobilistes qui ne se soucient guère des deux-roues. Mais comme on le dit souvent, il faut bien manger. Certains n’ont d’autre choix que de devenir taxi moto. Il faut qu’on se mette toujours en tête qu’on n’a qu’une seule vie.

Aimé Andrianina

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