Ces derniers mois, d’aucuns auraient remarqué que les cas de suicide se sont multipliés. Cela concerne aussi bien les jeunes que les vieux, les femmes que les hommes. Mais toujours est-il que ce sont les jeunes qui sont plus nombreux à se donner la mort.
Les raisons évoquées ne se ressemblent pas et les suicides n’ont pas les mêmes causes. Toutefois, les déceptions amoureuses sont les plus fréquemment citées. Les vicissitudes de la vie figurent également parmi les principaux motifs de suicide et beaucoup ne supportent pas leurs poids.
Il est vrai que, aujourd’hui, la vie est dure pour la majorité des Malagasy dont nombreux vivent en dessous du seuil de pauvreté. Pour beaucoup, c’est vraiment une question de survie. On essaie de vivre tant bien que mal au jour le jour. Et chaque jour apporte sa peine.
Mais quoi qu’il en soit, on peut se demander si cela vaut la peine de quitter ce monde de sa propre volonté. On peut bien penser que si une personne arrive à une telle extrémité, c’est qu’elle n’a pas été suffisamment bien entourée et surtout soutenue. Le fait de se sentir abandonné est bien souvent fatal.
Pour s’en sortir, il y a des gens qui vivent d’expédients pour survivre. C’est ainsi qu’on tombe dans le trafic de drogue, d’alcool… Ce qui explique en partie pourquoi le trafic et la consommation de drogue font des ravages dans les rangs des jeunes. L’attrait de l’argent facile est fort mais les risques sont énormes.
Dans la même catégorie d’actes répréhensibles, d’autres personnes risquent leur vie pour parvenir à soutirer l’argent des autres. Les différents braquages de cash points qui se succèdent trouvent leur explication dans l’appât de gain. Et les braqueurs n’hésitent pas à tuer tous ceux qui leur résistent.
Ces bandits font preuve d’une absence totale d’humanité. Pour eux, la vie d’autrui n’a aucune valeur. Et ils se croient invincibles avec leurs armes. Et c’est pourquoi les forces de l’ordre n’hésitent pas à se servir de leurs armes pour défendre leur vie et celle des autres dont ils ont pour mission de protéger.
Par contre, il y a des personnes qui, dans une situation de dénuement total, n’ont d’autre ressource que vendre leur corps. On qualifiera cela de prostitution. Il y aura qui penseront que c’est de l’argent facilement gagné. Mais si l’on considère le cas de ces femmes qui affrontent la mer pour arriver à Mayotte pour s’y prostituer, on ne peut pas dire que c’est donné.
Tel qu’on le voit, Madagascar est aujourd’hui rongé par tous les maux. Tous ces maux constituent le quotidien de la population qui, dans le contexte actuel, peut basculer dans le mal du jour au lendemain. Et sans le moindre risque de se tromper, on peut dire que nous vivons aujourd’hui dans
« le siècle du mal ».
Aimé Andrianina