Marchés: le prix du porc flambe sur les étals

Actuellement, la viande de porc est à 18.000 ariary le kilo sur les étals. Les côtes et les échines sont proposées à 20.000 ariary le kilo et 22.000 ariary pour les filets, soit 2.000 ariary en plus. Les prix de gros du porc varient entre 14.000 et 16.000 ariary le kilo.

D’après les explications des bouchers d’Ano­sibe Tsena, cette flambée des prix est inévitable face à la hausse également des prix de la provende. Car, la majorité des éleveurs ne sont plus motivés à investir, d’autant que la provende se fait rare chez les grossistes.
«Si on respecte la phase d’engraissement, le coût d’alimentation journalière d’un porc peut atteindre 10.000 ariary. En sus du prix de l’ani­mal qui avoisine les 200.000 ariary, il faut au moins 4 mois d’engraissage pour obtenir un cochon de 70 Kg, alors je vous laisse faire les comptes», témoigne un éleveur du côté d’Ala­­kamisy Fenoarivo. De souligner aussi les risques liés à l’élevage comme les maladies et l’insécurité.

Forte chute des ventes

Malgré cette hausse, les bouchers ne s’en réjouissent pas. Au contraire, ils déplorent les ventes en chute libre allant jusqu’à plus de 50 %. D’après eux, s’ils arrivent à écouler la moitié d’un porc en une journée durant les fêtes de Pâques, c’est-à-dire dans les 30 à 40 Kg, ils peinent actuellement à vendre 10 kg, même le week-end.
«Des clients n’achètent que des centaines de grammes de viande, l’équivalent de 1.000 ariary à 2.000 ariary, juste pour le goût», a fait savoir un boucher du côté d’Alakamisy Fenoarivo (Atsimondrano).
D’indiquer aussi que la viande de zébus est aussi concernée par cette hausse des prix. «A force de morceler la viande, je pratique la vente à perte», conclut-il. Après plus de vingt ans de métier, il a constaté que le pouvoir d’achat des ménages s’effrite, surtout depuis le confinement.

Sera R.

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