Mercredi des idées en goguette: Jeune et… bon

Il faut bel et bien que jeunesse se passe. Mais de la manière dont les choses se passent effectivement, les jeunes font parler, ja­ser, voire craindre le pire. Si ce ne sont les foroches qui, à un mo­ment donné, ont re­donné quelque peu signe de vie dans le Nord du pays, les pickpockets adolescents des rues de la capitale, ce sont ces bandes ou “association” de jeunes “Liandrà”, littéralement “avides de sang” qui ont terrorisé les ha­bitants de la ville du Grand port des jours durant, perpétrant coups et blessures vo­lontaires dans les rues, ou alors des groupes de jeunes violeurs qui s’en prennent principalement aux jeunes filles vierges. Les infractions sont telles que certains bandits notoires passeraient presque pour des enfants de chœur face à ces criminels en herbe.
Il s’avère évidemment inconcevable que ces actes aient été commis en état de lucidité ou de sobriété. La toxicomanie est effectivement devenue l’un des plus grands maux qui affecte la jeunesse d’aujourd’hui. Il fut un temps où la presse étrangère régionale n’avait eu cesse de rapporter des cas d’arrestation de mules de nationalité malgache dans certaines îles de l’océan Indien. Aujourd’hui, il semblerait que la Gran­de île elle-même soit devenue une plaque tournante du trafic de drogues dures. Héroïne, cocaïne amphétamines et méthamphétamines… Toute la panoplie est désormais bien présente au pays et les stupéfiants se sont vulgarisé à un point tel que des produits du genre « space cake » se distribuent presque comme des pe­tits pains même en mi­lieu scolaire parfois… le chef de l’Etat en personne s’est saisi de la question il y a un mo­ment de cela mais les actions tardent. En attendant, les dégâts sur les jeunes sont bien réels.

Noyau familial

Et puis, il y a ces jeunes qui se prostituent ouvertement ou de ma­nière détournée via les soi-disant services de massage, ou qui se suicident, parce que ne trouvant pas de travail, souffrant des pressions familiales, ou souffrant de problèmes se cœur…
Il faut bien l’admettre, le monde a bien changé, la société également. Et les jeunes d’aujourd’hui ont généralement une toute autre manière de penser, de se comporter ou de réagir face à une situation donnée. L’évo­lution technologique
n’y est d’ailleurs guère étrangère quand, pour pratiquement toute une génération, la course
aux buzz, commentaires likes et autres réactions sur les réseaux sociaux représentent la vie réelle. D’autres, surfant sur leur célébrité virtuelle ou réelle, s’improvisent com­municateurs, community manager ou in­fluenceurs sans en comprendre la véritable te­neur, telle que ces mé­tiers sont exercés en milieu d’entreprise et se contentant de reproduire à l’identique ce qui se fait à l’étranger, alors que ce n’est pas vraiment non plus un modèle d’intelligence. Bref, ce sont malheureusement parfois de véritables catastrophes…
Mais il y a également des jeunes qui réussissent dans le domaine du sport, culturel ou l’entrepreneuriat… Et ils ne viennent pas forcément de milieux aisés ni toujours gâtés par la vie. Ils sont bien la preuve sur tous ne sombrent pas dans la drogue ni la délinquance. C’est tout simplement qu’ils sont partis à point, avec la bonne éducation, des principes qui les ont forgés et développé leur goût de l’effort. A l’inverse, rien ne sert de se le cacher : certains bril­lent par leur paresse ou attendent, bras ballants, qu’un miracle se produise. Les premières va­leurs qui tracent le chemin d’une personne se partagent au sein de la famille, le premier noyau social dans lequel elle évolue, et pas ailleurs. Des autorités publiques aux écoles, en passant par les entités religieuses… Toutes ont certainement un rôle à jouer, mais le déni de responsabilité au sein des fa­milles reste sans doute la principale problémati­que de l’histoire.

N.R.

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