200 ans après la naissance de l’alphabet malgache, l’académicien Solonavalona Andriamihaja se veut de proposer certaines réformes, pour mieux suivre l’évolution de la langue malgache et faciliter son apprentissage.
Officiellement, la langue malgache n’utilise que 21 sur les 26 lettres de l’alphabet occidental. « L’absence des lettres c, q, u, w, x et y, constitue un handicap majeur pour l’apprentissage des matières scientifiques à l’école, comme les sciences mathématiques ou les physiques-chimies. Faut-il souligner qu’une éducation de qualité, c’est le socle de développement d’un pays », a signifié Solonavalona Andriamihaja, académicien et non moins ingénieur en cartographie à la retraite, qui a animé une conférence sur la politique de la langue malgache, hier à l’Académie Malagasy à Tsimbazaza.
Au-delà de l’aspect scientifique, le malagasy est avant tout une langue vivante, selon toujours l’académicien. « De nouveaux mots naissent au fil des jours et s’emploient au quotidien comme le terme ‘’werawera’’ (prétentieux), dans lequel on trouve la lettre w. Dans ce contexte, de nouvelles réformes s’imposent », a-t-il argumenté.
De mémoire, la naissance de l’écriture malgache telle que nous la connaissons, a puisé son origine à la date du 26 mars 1823, période à laquelle le souverain Radama I a signé un décret fixant les règles de l’orthographe de la langue merina, devenue plus tard le malgache officiel.
Joachin Michaël