Assemblée nationale: une session sur fond de tension

Les députés se réuniront en session ordinaire pour la première fois cette année, après la tentative de motion de censure contre le gouvernement au mois de décembre 2022. Dans un contexte électoral, ce sera également l’occasion pour les députés d’annoncer la couleur.

Si l’absentéisme des députés s’est fait remarquer depuis plusieurs sessions déjà, celle-ci pourrait l’être encore, une fois de plus. Avec les différentes descentes concernant les manifestations politiques à la veille des élections, nombreux élus sont restés dans leur circonscription respective ou accompagnent des autorités et autres personnalités politiques dans leur déplacement. Certains ont même indiqué ne pas vouloir participer à cette session, expliquant qu’elle ne servirait plus à rien. La décision de la présidente de la Chambre basse, Christine Razanama­ha­soa, à cet effet, est attendue.
Toujours dans le même contexte, certains députés semblent avoir quitté leur groupement parlementaire, à l’instar de quelques élus de l’IRD qui se rangent du côté des autres pressentis candidats à la présidentielle. Des décisions seront également attendues à ce sujet, étant donné que les textes stipulent l’exclusion des députés ne respectant pas les disciplines de parti.
L’ouverture de la session de ce jour à Tsimbazaza attire également l’attention sur le fait qu’il s’agit d’un premier face-à-face entre les députés et le Premier ministre après la motion de censure avortée en décembre dernier. A noter qu’une séance de questions réponses, est prévue lors de cette première session parlementaire.
Par ailleurs, plusieurs textes devraient être à l’ordre du jour de cette session. Depuis quelques temps, plusieurs acteurs ont demandé la révision des textes électoraux, suite à une récente réunion organisée par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à Ivandry. Un nouveau texte devrait être présenté durant cette session afin de pouvoir l’appliquer lors des élections de novembre et décembre prochain. Il en est de même pour les textes sur la HCJ qui restent jusqu’à ce jour, sans suite.

T.N

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