Dans son bulletin d’information du mois de mai, l’Ordre national des pharmaciens (ONP), pointe du doigt le quartier d’Ambohipo (2e arrondissement) comme étant l’officine à ciel ouvert du marché noir de médicaments à Antananarivo. Un phénomène apparu au début des années 80 selon l’ONP. A l’époque, les produits importés, y compris les médicaments et notamment les antibiotiques se vendaient au marché noir.
«Malgré l’évolution économique du pays qui a enrayé ce phénomène dans les années 90, le marché noir des médicaments continue toujours d’exister dans ce quartier», déplore l’ONP, tout en précisant que les rabatteurs n’ont pas peur d’exercer au grand jour à Ambohipo. L’entité dénonce aussi l’existence d’une vente illicite des médicaments sur les réseaux sociaux, ces dernières années.
Selon toujours l’ONP, ces médicaments ne proviennent pas d’une importation frauduleuse, mais découlent de plusieurs sources locales qui démontrent l’existence de toute une chaîne maffieuse. «C’est une pratique qui soulève plusieurs questions dont l’essentielle est de savoir qui sont derrière ce phénomène», souligne-t-il.
Par ailleurs, l’ONP note que plusieurs secteurs autres que la santé et l’industrie pharmaceutique, enfreignent les lois, notamment sur la fiscalité.
Recueillis par Sera R.