Les Jeux des îles de l’océan Indien sont maintenant devenus un enjeu politique ou plus précisément, font un enjeu politique de taille, pour certains candidats pressentis à la présidentielle de 2023. Visiblement, le limogeage de l’ancien ministre des Sports, à quelques mois de ce grand rendez-vous sportif, leur a fait croire que rien ne va et c’est pratiquement impossible de tenir les JIOI, cette année. Pour eux, la chance est infime… d’autant que le budget fait défaut. En un mot, le gouvernement malgache n’a ni la capacité ni les moyens nécessaires pour organiser cet événement.
Le ministère de tutelle ne s’attendait pas à une telle déclaration défaitiste venant d’un sportif de haut niveau à la tête d’un comité d’envergure internationale, devenu personnage politique. Le match n’a même pas commencé qu’on déclare déjà forfait, alors que l’honneur du pays est avant tout en jeu. Aucun athlète digne de ce nom prêt à en découdre sur le terrain, n’est pas de cet avis. Pas question de jeter l’éponge surtout que la Grande île a tous les atouts pour organiser ces jeux, comme elle sait bien le faire, même avec les stades et complexes sportifs déjà existants qui n’ont rien à envier aux autres infrastructures des autres îles de l’océan Indien.
D’ailleurs le ministre de la Jeunesse et des sports, Haja André Resampa, a rassuré que les JIOI sont maintenus à la date indiquée. A aucun moment, l’Etat malgache n’a laissé entendre le contraire. Pas de report ni d’annulation. Les préparatifs suivent leur cours même sans l’implication du Com qui, avec une visée politique claire, a préféré se mettre en marge du Comité international des jeux. La politique a ses raisons que la raison ne peut pas comprendre. Tous les moyens sont bons pour tacler ses adversaires. Le sport apolitique devient un jeu politique qui rime avec anti-jeux.
JR.