Classement RSF: Madagascar perd quatre places

Reporter sans frontières (RSF), a publié hier le classement mondial en matière de liberté de la presse. Madagascar a perdu quatre places par rapport à 2022 (98e) et se retrouve désormais à la 101e place sur 180 pays.

Paysage médiatique, con­texte politique, économique et socioculturel mais également l’insécurité, sont les critères pour évaluer la liberté de la presse dans un pays.

« Les médias privés sont politisés et divisés entre ceux qui défendent le pouvoir et ceux qui sont proches de l’opposition, ce qui limite fortement l’accès à une information neutre et indépendante », explique RSF dans son communiqué. D’ailleurs, « La mainmise des hommes politiques sur les médias plombe le pluralisme et la liberté des journalistes », ce qui constitue un obstacle à l’indépendance des journalistes.
Mais ce manque d’indépendance est également dû à la « précarité de la presse malgache », précise RSF. Il fait ainsi référence au faible salaire des journalistes qui les rendent vulnérables à la corruption, entrainant des conséquences « désastreuses sur la qualité de l’information et l’indépendance des mé­dias ». Dans certains cas, des journalistes doivent procéder à « l’autocensure » en raison des lignes éditoriales.

Il est aussi primordial de renforcer la sécurité des journalistes. En effet, certains sont victimes de campagnes de dénigrement sur les réseaux sociaux. « Parfois, des journalistes acquis à la cause du pouvoir sont à l’origine d’attaques verbales visant certains de leurs confrères ne partageant pas la même opinion politique », a noté RSF.

Bien que la loi 2020-026 relative au Code de la communication ait déjà été adoptée, d’autres textes sont at­tendus afin de garantir le cadre légal de la liberté d’expression. RSF évoque ainsi la loi sur l’accès à l’information qui devait être votée depuis 16 ans, ainsi que la loi sur la protection des lanceurs d’alerte et défenseurs des droits de l’homme proposée en 2021.

T.N

Partager sur: