La question de la drogue constitue toujours un sujet d’actualité qui attire l’attention de l’opinion publique à Madagascar. Cela se comprend car c’est un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur au sein de la société ces cinq dernières années et plus particulièrement chez les jeunes.
Nul ne peut rester insensible face à la détresse des parents qui ont des enfants
ou d’autres membres de la famille drogués. Pour ces parents, les manifestations de manque sont trop dures que parfois, c’est eux-mêmes qui approvisionnent en drogue leurs êtres chers afin d’en atténuer les effets.
On assiste aujourd’hui à la prolifération de tous les genres de drogue dure telle que
la cocaïne ou l’héroïne communément appelée « roro ». C’est cette dernière qui, aujourd’hui, attire de plus en plus de jeunes et qui est à l’origine de la recrudescence de l’insécurité dans de nombreux quartiers de la capitale
Mais ces drogues que l’on connaît dans le pays sont en voie d’être dépassées par de nouveaux produits non moins nocifs. Tel est
le cas de la Xylazine, appelée couramment la drogue du zombie qui ravage actuellement les Etats-Unis. C’est un médicament à usage vétérinaire mais injecté sur les humains.
On l’appelle ainsi eu égard aux comportements de ses consommateurs qui marchent comme des morts vivants. C’est un médicament anesthésiant très addictif dont les effets sont des plaies extrêmement sévères nécessitant des fois l’amputation. Les autorités publiques des Etats-Unis sont très inquiétées car les dealers l’utilisent parce que c’est moins cher et accessible plus facilement.
Quant à la Scopolamine, considérée comme étant la pire drogue du monde, elle est issue d’une plante d’Amérique latine. Sa consommation entraine une perte totale du libre arbitre, de la conscience. Celui ou celle qui l’a absorbé, volontairement ou non, est amené à faire tout ce que les gens lui ordonnent de faire, même à assassiner quelqu’un.
Vu les dangers que présente la drogue, on comprend mieux pourquoi certains pays asiatiques appliquent des sanctions extrêmement sévères à l’égard des trafiquants de drogue. Ces sanctions peuvent aller jusqu’à la peine de mort. Encore faut-il remarquer que la sanction diffère selon qu’on soit consommateur ou commerçant de drogue.
Quoi qu’il en soit, ce sont des drogues auxquelles le pays doit se préparer à faire face. Les trafiquants internationaux de drogue
ne reculent devant rien pour pouvoir écouler leurs marchandises. D’autant plus que ces produits ne sont pas chers et facilement accessibles. Et pour des pays comme Madagascar, ce sont là des menaces émergentes.
Aimé Andrianina