Convoqué par la brigade de gendarmerie d’Itaosy, mardi vers 21 heures, pour port illégal d’uniforme militaire, Ayo Naej, talent émergent de la scène afrobeat et non moins compagnon de la chanteuse Tence Mena, a été placé en garde à vue. Il a été libéré hier, après avoir fait amende honorable, confie-t-on.
La garde à vue a été levée. Ayo Naej a été libéré hier, après avoir reconnu ses torts. Son uniforme militaire a été saisi. Maintenant, le sort de l’artiste est entre les mains du procureur de la République, qui peut décider de classer sans suite cette affaire ou de convoquer l’artiste en Justice…
«J’assume tous mes faits et gestes. Je reconnais mes torts. Toutes mes sincères excuses à l’endroit du public et des forces de l’ordre. J’avoue bien que je suis un artiste mais pas un militaire», révèle le chanteur de «Mibogno».
Tout a commencé quand Ayo Naej a posté en début de semaine sur les réseaux sociaux des photos de lui en «militaire» qui a créé le buzz. Après avoir reçu une vague de commentaires, l’artiste s’est défendu, tout en précisant qu’il s’agit d’un «uniforme de la légion étrangère et non pas celui des forces armées malagasy».
Un délit pénal
Mais l’artiste ne s’est pas contenté d’une publication. Vêtu en treillis militaire, il a même fait une apparition en public, à côté de Tence Mena, lundi lors d’un spectacle au Coliseum d’Antsonjombe. Le thème du groupe étant le «Commando». Puis le même jour en portant la même tenue, Ayo Naej également premier responsable de la fondation Ayo, a distribué des PPN aux familles nécessiteuses à Itaosy et aux 67 Ha.
Rappelons que selon le code pénale dans son article 259, «Toute personne qui, hors les cas prévus par d’autres dispositions de la loi, aura en dehors de son domicile revêtu ou porté tout ou partie d’un costume, d’un uniforme, d’une décoration, d’un attribut, civils ou militaires qu’elle n’avait pas le droit de revêtir ou de porter et qui présentaient une ressemblance de nature à causer une méprise dans l’esprit du public avec les costumes, uniformes, décorations ou attributs de ceux qui ont le droit de les revêtir ou de porter, sera puni d’un emprisonnement de un mois à cinq ans et d’une amende de 300 000 ariary à 9 000 000 ariary (Loi n°78-039 du 13.07.78) ».
Malgré le fait que la vente et le port illégal d’uniforme en public, est un délit pénal sanctionné par la loi, de faux accessoires et tenues militaires envahissent encore le marché. Et beaucoup de personnalités y compris les artistes, s’affichent encore en tenue militaire.
Joachin Michaël