Lettre de convocation publiée sur FB: Ahmad Ahmad de nouveau dans le viseur du Bianco

L’ancien président de la Confédération africaine de football (Caf), Ahmad Ahmad, est de nouveau dans le collimateur du Bianco, suite à la publication de sa lettre de convocation sur les réseaux sociaux, ayant créé un attroupement à Mahajanga, le 2 mai.

Un délit. C’est ainsi que le Bureau indépendant anti-corruption (Bian­co), qualifie la publication sur Facebook de la lettre de convocation de l’ancien président de la Caf, Ahmad Ah­mad, au Bianco Maha­jan­ga, la semaine passée. Hier, le DG du Bianco, Laza Andria­nirina a annoncé l’ouverture d’une enquête. Il a indiqué que des mesures seront prises contre le ou les auteurs de cet acte.

« L’envoi d’une convocation est un acte d’enquête et sa publication sur les réseaux sociaux est formellement interdite. De plus, la lettre ne concerne que la personne faisant l’objet d’une enquête et non pas plusieurs individus », indique Laza Andria­nirina face à la presse, hier.

Sédition

D’après le DG du Bianco, le responsable de ladite publication sur les réseaux sociaux, ne serait autre que son destinataire, c’est-à-dire l’ex-président de la Caf. Il s’interroge toutefois sur la raison qui a conduit ce dernier à rendre public ce document, pourtant confidentiel. Car en agissant ainsi, il a en quelque sorte rameuté la foule qui s’est massée devant les locaux du Bianco Mahajanga le 2 mai.

« Est-ce qu’il s’agit d’une incitation à la rébellion ou d’un acte de sédition ? Nous aurons la réponse à l’issue de l’enquête », a-t-il poursuivi.
Pas d’exception

Le DG du Bianco souligne par ailleurs qu’Ahmad Ahmad ne fait pas figure d’exception dans les procédures judiciaires. D’après ses explications, d’autres personnes ont déjà été convoquées par le Bianco, parmi lesquelles des personnalités issues du régime en place. Cependant, contrairement à Ahmad Ahmad, ces personnes enquêtées n’ont pas publié sur les réseaux sociaux leur lettre de convocation.

Laza Andrianirina précise en même temps que contrairement aux informations véhiculées, le Bianco n’est pas un acteur politique, mais un acteur juridique. En d’autres mots, ce bureau a comme obligation de mener des investigations et des enquêtes liées à des cas de suspicion de corruption. Concernant l’accusation selon laquelle la procédure lancée contre l’ancien président de la Caf à la veille de l’élection présidentielle n’est pas opportune, la réponse du DG du Bianco a été claire. « Allez demander aux citoyens s’ils veulent que l’on arrête les enquêtes liées aux affaires de corruption durant la période électorale. Si la réponse est oui, ne soyons pas étonnés que l’impunité règne dans le pays », a-t-il souligné.

Tsilaviny Randriamanga

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