Au moins une sage-femme pour 5.000 habitants. Cette norme de l’Organisation mondiale de la santé est loin d’être atteinte à Madagascar. «L’Ordre national des sages-femmes ne compte actuellement que de 14.500 membres», selon sa présidente, Oméga Ranoromalala, hier lors de la cérémonie de célébration de la Journée internationale des sages-femmes qui s’est tenue à Ivato. Un événement placé sous le thème : «Ensemble à nouveau : de l’évidence à la réalité».
Ce manque d’effectif est tributaire d’une difficile condition de travail des sages-femmes. «C’est le cas dans les centres de santé de base situés dans les zones rurales où seule une sage-femme assure le fonctionnement de l’établissement sanitaire. Elles devraient dans ce sens travailler 24h/24 tout au long de l’année. Certaines sages-femmes sont également confrontées aux problèmes d’insécurité», a soulevé notre source. L’insécurité affecte au moins deux sages-femmes par an, a-t-on précisé.
La cérémonie d’hier était une occasion d’inciter le gouvernement et les entités concernées à améliorer les conditions de travail des sages-femmes qui figurent parmi les piliers de la Santé publique à Madagascar. «Sans les sages-femmes, nous n’atteindrons ni la couverture sanitaire universelle ni nos aspirations à réduire la mortalité maternelle et néonatale», a déclaré la représentante par intérim de l’UNFPA à Madagascar, Miranda Tabifor.
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